L’exploitation minière et pétrolière dans les aires protégées de la République démocratique du Congo ne cesse de faire parler d’elle. Cette exploitation tant décriée par les acteurs à cause de son impact présumé négatif sur la biodiversité a fait l’objet d’un entretien avec le coordonnateur du Réseau ressources Naturelles (RRN), Jean-Marie Nkanda, qui dans son discours n’a pas caché le refus catégorique de son institution à toute tentative d’exploitation dans les parcs nationaux.
« Lorsqu’on s’est engagé à classer une partie de nos forêts, l’ériger en forêt classée, nous sommes tenus à respecter ces engagements que nous avons pris. Si on voudrait faire l’exploitation du pétrole n’importe où, la loi exige que l’audit environnemental, les études d’impacts environnementaux ou les enquêtes soient réalisés », A déclaré Mr. Nkanda.
A en croire le coordonnateur de cette structure, le prochain gouvernement doit tenir compte des textes et lois nationales et internationales qui existent dans le secteur de l’exploitation des ressources en biodiversité du pays. Il a par ailleurs suggéré qu’un fonds soit doté aux organisations de la société civile, pour une meilleure sensibilisation des communautés à la conservation de la biodiversité.
« Il faut que le gouvernement puisse donner des moyens aux organisations de la société civile que nous sommes pour que nous puissions faire connaitre les dispositions légales réglementaires qui existent en matière de la protection de la biodiversité », a-t-il renchéri.
Jean-Marie Nkanda a informé que son organisation s’y prend déjà en identifiant, localisant et cartographiant certaines zones stratégiques qui nécessitent une attention particulière.
Placée sous le thème « notre biodiversité, notre santé, notre nourriture », la célébration de cette année vise à interpeller chacun à faire usage des actions qui doivent concourir à la conservation de la biodiversité locale et mondiale.
Charlie LUTEZA