C’est par une évaluation non exhaustive que la Plateforme globale pour la réduction des risques de catastrophes a démarré ces activités ce mercredi 15 mai, à Genève. Les différents Etats du monde ont brossé de manière succincte les actions menées individuellement et collectivement dans la prévention et la gestion des risques de catastrophe.
De cette évaluation, il ressort des appréciations encourageantes pour certains pays notamment la Colombie, la Mongolie et certains Etats du Maghreb souvent confrontés aux épisodes des sècheresses et des inondations mortelles. Aux cotés de ce progrès, il y’a aussi de faiblesses souvent dues au manque de moyens nécessaires pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les Etats.
Chaque années les familles sont déplacées à cause de tempêtes et inondations. Le gouvernement mongolien a mis en place un système d’alerte précoce, mais il intervient également dans la gestion des conséquences dues aux catastrophes. « Nous créons des abris pour les personnes déplacées à cause de ces catastrophes », a affirmé le Vice premier ministre de la Mongolie.
Il y’a beaucoup des progrès certes, mais il faut aller de l’avant et mettre en cohérence les initiatives au niveau local et régional, avec les ODD (Objectifs du Développement Durable), et les autres instruments internationaux notamment l’accord de Paris pour le Climat.
Plusieurs défis restent à relever afin de mieux prévenir ces risques. Parmi les facteurs qui induisent à l’accentuation des risques de catastrophes, figurent notamment la mauvaise urbanisation et le manque de politiques de gestion des villes. Pour éviter de drames comme cela a été le cas en Mozambique, les villes doivent repenser leur urbanisation, en y intégrant la dimension « résilience ».
« Ce qui est sûr nous devons réfléchir sur où construire et comment construire. Il faut une planification urbaine fondée sur des données liées aux risques », a indiqué Kirsi Madi, Directeur du Bureau des nations unies pour la réduction des risques de catastrophe.
En croire la directrice de l’UNDRR, les Etats ne devraient pas se contenter de disposer seulement des plans et des stratégies de réduction des risques de catastrophes, mais ils devraient plutôt les mettre en œuvre.
Un autre grand défi à prendre en considération c’est la gestion de mouvement migratoire lorsque les catastrophes s’abattent sur les pays. « Il est important de garder à l’esprit l’idée de Sendai. Si on regarde bien, les chiffres de déplacés à cause des catastrophes sont frappants. Il est tout à fait essentiel de prendre en considération cette dimension lorsque les gouvernements mettent en place leurs stratégies, il est important d’intégrer la dimension gestion de déplacement des population », a-t-elle précisé.
Le Bureau des nations unies pour la Réduction des risques de catastrophes a invité les Etats à garder ce dialogue régional essentiel pour apprendre les uns des autres et promouvoir une coopération solide afin de maximiser les possibilités disponibles et faire face aux fléaux qui guettent la planète.
Depuis Genève, Alfred NTUMBA