Joseph Bobia Bonkaw s’est félicité de la validation du guide opérationnel du plan simple de gestion des CFCL (Concessions forestières des communautés locales) tel que présenté ce mardi 07 mai à Kinshasa, par le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) et le WRI (World Resources Institute).
« Avec cette validation du guide sur les concessions des forêts des communautés locales, je me sens très comblé et souhaite une application dudit guide comme outil », se réjouit le coordonnateur du BVGRN (Bureau de Veille et de Gouvernance des Ressources Naturelles), en réaction à l’atelier de validation auquel a pris part plusieurs acteurs étatiques, et ceux de la société civile environnementale dans sa diversité.
Joseph Bobia est l’un des artisans ayant bataillé pour parvenir au décret et à l’arrêté sur la foresterie communautaire en RDC. « Ma vie était mise en jeu face au programme FORCOM de la FAO qui tenait à faire passer ou faire signer l’arrêté et le décret sur base d’expérimentations insuffisantes basées sur des zones forestières de la zone de Bumba et de l’hinterland de Lubumbashi dénudés et sans en réalités et prise en compte des peuples autochtones », a-t-il révélé. « J’ai porté la protestation et plaidé avec les structures de la société civile environnementale pour demander au Premier Ministre de ne pas signer ce décret. C’était accepté ».
Après ce refus de faire signer cet arrêté et le décret, la société civile a du murir des réflexions et étendre les expérimentations sur toutes les zones fournies en forêts et zones dégradées tout en prenant en considération les réalités des PA (Peuples autochtones) et Communautés locales.
« C’est ce qui a amené par le projet FORCOL avec le financement de DFID et l’accompagnement technique de Forest Monitor. A la fin du projet bien qu’une léthargie ait été constatée, la société civile s’est servie des résultats de FORCOM et FORCOL pour aboutir au décret du Premier ministre en 2014 et à l’arrêté du Ministre en 2016. Il faudra reconnaître les efforts de la société civile environnementale avec des personnes clés et véritablement engagées comme la regrettée Christelle Luishile, Me A. Longbango, Me A. Mpoyi, Directeur Vundu, Theophile Gata, Cyrille Adebu, Pasteur Bakulu,… », précise celui que tout le monde appèlle le doyen du secteur environnemental en RDC.
A ce stade, Joseph Bobia invite la société civile environnementale à tenir et poursuivre son plaidoyer pour qu’à cette étape d’expérimentation et de validation du guide sur les concessions des forêts des communautés locales soient effectives pour le développement des populations locales et des peuples autochtones.
« La société civile environnementale doit dire non aux concessions forestières des entités territoriales décentralisées qui sont l’œuvre de certains partenaires qui tiennent à perpétuer l’exploitation du bois d’œuvre sans se contenter d’abord de l’assainissement du secteur et de l’application des normes pour sanctionner les illégalités », a-t-il déclaré.
Avec la foresterie communautaire, les populations locales et peuples autochtones veilleront davantage pour demeurer effectivement gardiens des forêts contre toute prédation. « C’est grâce à cette expérimentation approfondie que la superficie d’une concession forestière des communautés locales en RDC peut atteindre 50.000 hectares contrairement à d’autres cieux. Tout est fonction de la ténacité de la société civile environnementale en RDC. Il ne faudra pas que cet élan s’estompe », a-t-il conclu.
Alfred NTUMBA
2 commentaires sur “Forêt : Joseph Bobia, « la validation du guide opérationnel du plan simple de gestion des CFCL est l’aboutissement d’une longue lutte »”
La foresterie communautaire est un puissant outils de gestion décentralisée des espaces verts, garantissant une utilisation rationnelle des ressources, tenant compte des différents contextes socio économiques des communautés. Elle est un instrument, un moyen permettant d’atteindre des objectifs de la subsidiarité et de l’équité générationnelle.
je viens de validé vos propos mes predecesseurs scientifique , car j’étais facilitateur chez CAMV /RNI en periferique il ya des resultats sigificatifs dans le demaine de la conservation