Paris accueille ce lundi 6 mai une réunion sur la biodiversité, au cours de laquelle les 130 Etats réunis devront proposer des solutions qui permettront d’éviter la sixième extinction de masse, la première causée par les activités anthropiques.
Une grande partie de la nature est déjà perdue, et ce qui reste continue à décliner. Les chercheurs alertent sur la sixième extinction de masse de l’histoire, et la première due à l’homme. C’est pour juguler cette catastrophe que les 130 pays qui participent à ce sommet devront adopter un texte sans appel sur la biodiversité.
Une extinction de masse, c’est quand l’essentiel des espèces qui vivent sur terre disparaissent en peu de temps. Il y a 440 millions d’années que s’est produit la première extinction de masse. Les espèces étaient essentiellement dans les océans et, à cette époque, une importante glaciation a anéanti les vies sous-marines. 100 millions d’années plus tard, même scénario, la glace vide les océans. La suivante a décimé tout ce qui était dans la mer et sur terre. Animaux, arbres, fougères. Là, ce serait une comète qui se serait écraser sur la planète et qui aurait réveillé des volcans.
Il a fallu 300 millions d’années pour que la planète reconstitue sa biodiversité. La dernière extinction massive est celle de dinosaures, toute récente, il y a 65 millions d’années. Les causes ne sont pas claires : pluie de météorites, volcans, épidémies…les chercheurs ont pu dater ces extinctions grâce à l’analyse de sédiments retrouvés dans les mers.
Et donc, ce lundi des experts de biodiversité de 130 pays de la biodiversité vont expliquer que la 6 ème extinction serait en cours ; la première causée par l’homme. En quelques décennies, entre 25 et 50% de vertébrés, des insectes, des plantes ou des poissons vont disparaître. Et qu’il qu’il y aurait urgence à arrêter de bétonner des villes, couper les forêts, polluer les rivières et la terre avec les pesticides ou le plastique.
C’est un rapport sans appel sur la biodiversité qui devra être adopté cet après-midi à Paris, la capitale Française.
Thierry-Paul KALONJI