En vue de fixer l’opinion public provincial et national sur l’état d’avancement du procès sur le chinois Pi, arrêté en flagrance par la police congolaise dans le Territoire d’Ingende pour l’exploitation illégale de bois d’œuvre, le Groupe de Travail Plaidoyer et le Cadre de Concertation provincial de la société civile de l’Equateur a procédé ce jeudi 4 avril, à l’évaluation de la première phase dudit procès.
Lors d’un point de presse organisé à cet effet, les acteurs de la société civile ont voulu mobiliser les parties prenantes pour tenir main forte à leur action afin que triomphe la justice.
Les premiers éléments de l’évaluation révèlent cependant, l’accord de la liberté provisoire au sujet chinois sus indiqué par le Tribunal de Grande instance de Mbandaka. « C’est sur une demande des avocats du prévenu, qu’elle a été assortie mais cela avec des conditions notamment l’interdiction de quitter la ville de Mbandaka et de se retrouver au port et aéroport », indique le communiqué.
Le vice-président du CCSCE, Barnabé Bongambo, a estimé que cette liberté provisoire enlève au procès son caractère de flagrance.
« Nous la société civile, regrettons le fait qu’aujourd’hui le tribunal se soit désemparé de ce dossier parce que le procès est en procédure de flagrance et constatons la migration vers une procédure ordinaire. Comme le procès a été ouvert le samedi 30 mars, le même jour, les juges devaient statuer sur le fond et la forme pour rendre son arrêt, mais le Tribunal a rendu un jugement avant de dire droit pour répondre à la demande soulevée par la partie demanderesse en faveur du chinois et le prévenu a été mis en liberté provisoire. Par ces faits, nous disons qu’il y a des indices de putréfaction ou de corruption », a-t-il fait savoir.
Celui-ci a proposé également l’interdiction de la sortie de ces bois saisis dans cette province avant la fin du procès.
« Nous disons, tant que les bois coupés à Loselinga ont été saisis, ces bois ne doivent pas sortir de la province de l’Equateur jusqu’à vider toute la procédure. Nous réclamons la condamnation de ce délinquant », a-t-il ajouté.
Pour le député provincial et l’avocat de la partie civile maitre Anthony Bomboko, cette exploitation doit être bénéfique aux communautés, parce que la forêt est la seule richesse de la province de l’Equateur.
A l’issue de ce point de presse, la société civile de l’Equateur a lancé un appel à la population congolaise et particulièrement à celle de l’Equateur de devenir surveillante et garante des ressources forestières car c’est la richesse principale de la province.
Charlie LUTEZA