Greenpeace Afrique a chargé la Norvège principale donatrice du Fonds CAFI (Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale) et la France de s’être rendues complices de la violation de l’état de droit dans le secteur forestier et de l’exploitation illégale des forêts congolaises. Ces allégations ont été rendue publiques et présentées à la presse ce mardi 02 avril, à Kinshasa.
« Le retour dans le domaine privé de l’Etat, à compter du 1er janvier 2019, de toutes les concessions sans plan de gestion, a été défini comme un jalon de l’accord de 2016 entre la RDC et l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI). En acceptant une prolongation du délai, le CAFI a toléré l’exploitation forestière illégale et a contribué à miner davantage l’état de droit en RDC », explique le communiqué de Greenpeace, dont copie est parvenue à Environews.
Greenpeace Afrique juge de pire, le fait que 3 mois après l’expiration du délai illégal fixé par le CAFI, 24 concessions sans plans d’aménagement n’ont toujours pas été restituées à l’Etat congolais.
La France quant à elle, est accusée d’avoir financé en RDC, à travers l’AFD, un projet intitulé AGEDUFOR (Appui à la Gestion Durable des Forêts), à hauteur de 11 millions d’euros. « Malgré sa faible efficacité et son mépris pour le droit de la RDC, AGEDUFOR offre de nombreuses opportunités commerciales aux entreprises et aux sociétés de conseil. Des entreprises comme FRM, TEREA, OREADE-BRECHE, sont omniprésentes dans le secteur et semblent vivre de l’argent public dépensé. L’aide française au développement dans le secteur de l’exploitation forestière semble être conçue en premier lieu pour servir les intérêts économiques de la France au détriment des forêts et du climat », insiste Greenpeace.
Signalons qu’en avril 2016, le CAFI représentée par la Norvège, a signé un partenariat avec la RDC en vue de réduire les émissions de carbone du pays dues à la déforestation et dégradation des forêts (REDD), s’engageant ainsi à verser 200 millions de dollars américains pour la mise œuvre de la Stratégie Nationale REDD entre 2016 et 2020.
A en croire le communiqué de Greenpeace, la Norvège n’est pas le seul donateur à tolérer les illégalités dans le secteur industriel en RDC. L’UE, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Pays-Bas et la Corée du Sud participent également à CAFI bien qu’ils n’ont pas encore commencer à y déposer leurs contributions financières.
Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “Forêt : Greenpeace Afrique charge la Norvège et la France dans l’exploitation illégale des forêts en RDC”
Bonjour, je suis Martín congolais RDC d’origine et fier de l’être, nous demandons à toutes les autorités politiques congolaises d’en prendre au sérieux ce problème, car la France et tout autres pays du monde veulent que les patrimoines congolaises disparaissent, aujourd’hui eux les pays dit développés sont les premiers qui polluent le monde, préserver l’espace vert c’est préserver la nature toute entière, nous voulons une exploitation rationnelle des nos ressources, notamment la forêt dans son ensemble.