Le Cadre de concertation provinciale de la société civile de l’Equateur en collaboration avec la magistrature, la police locale et l’administration forestière ont surpris un sujet chinois en pleine exploitation illégale du bois dans le village Loselinga à 11 km du territoire d’Ingende, lors d’une mission conjointe de vérification de l’alerte faite par les communautés locales de ce village.
Pi, est le nom de ce sujet chinois (en image), trouvé en flagrance délit accompagné d’un congolais qui se fait passé pour un exploitant artisanal. Les faits démontrent que ces derniers n’avaient aucun permis de coupe dans le site où ils exerçaient leurs activités.
A la grande surprise, l’équipe a retrouvé ses engins lourds et autres véhicules utilisés pour l’exploitation industrielle de bois dans ce site non approprié à ce genre d’exploitation. « Le constat est triste pour notre pays. C’est comme si nous étions un bien sans maître. Les chinois de Maniema Union 2 sont reconnus pour le non-respect des normes. Imaginez qu’ils décident de débarquer à Loselinga après avoir constaté qu’il y avait des essences précieuses, ils ont commencé à couper. Lorsque la communauté riveraine cherche à savoir, ils sont chassés comme des mouches. Ils sont là depuis 10 jours aucun respect des lois. En dehors des illégalités dénoncées par les communautés locales nous avons constaté la coupe le long de rivière Busira toutes les espèces, sans respect des diamètres pourtant nous avons besoin de l’équilibre hydraulique pour bien vivre », a fait savoir le président du Cadre de concertation, Fabien MUNGUNZA.
Cette descente était effectuée pour répondre aux allégations faites par les communautés de Loselinga, a permis de saisir quelques matériels et à ouvrir une procédure de flagrance au niveau du Tribunal de grande instance de Mbandaka contre ce chinois.
« Je pense que la communauté doit rester vigilante pour dénoncer ces actions et décourager ces personnes. Ce n’est pas de l’exploitation illégale mais un braconnage des forêts parce qu’ils dévastent tout », a indiqué Anthony Bomnoko.
Aux dernières nouvelles, la société civile environnementale déplore la tentative de corruption qui émaille le procès en flagrance dont les audiences ont commencé le samedi 30 avril à Mbandaka.
« Le procès a commencé, la société civile de l’Equateur s’est constituée en partie civile pour réclamer les dommages et intérêts pour le compte des communautés dont deux avocats ont comparu pour soutenir cette action. Mais le tribunal n’a pas prononcé le jugement. Alors qu’il devait le faire le jour même car il s’agit d’une procédure de flagrance. Le tribunal semble céder aux manœuvres des avocats du chinois qui déclarent le Tribunal incompétent pour juger l’affaire dont les peines sont de compétence du Tribunal de paix Ingende qui ne fonctionne pas faute de juges sur place à Ingende. Nous craignons que la politique prenne le dessus. Ainsi nous sollicitons une large diffusion au niveau de la presse tant nationale qu’internationale pour faire pression sur le dossier. Je reviens avec le rapport détaillé sur l’affaire. Agissons tous pour la sauvegarde de nos ressources », peut-on lire dans une déclaration.
Notons que, les chinois de Maniema Union 2 ont utilisé un permis de coupe artisanal au nom de Godefroid Bombindo Ekongo dans le village Ikondji et Ilambasa, pour couper à Inganda.
Rédaction