La stratégie nationale d’engagement (SNE) avait procédé le 22 mars dernier au lancement d’un atelier national de validation des notes de consensus des parties prenantes sur la réforme foncière en RDC. Ces assises qui ont duré deux jours devraient permettre de dégager un large consensus de tous les membres de cette initiative sur les thématiques majeures de la réforme, en vue de transmettre les propositions consensuelles issues de cette validation à la cellule technique de la CONAREF et aux experts des groupes thématiques en charge d’avaliser les propositions techniques de la loi foncière.
La réforme foncière doit prendre en compte non seulement les intérêts de la population locale mais aussi de ceux qui viennent pour investir sur la terre congolaise. L’accès à la terre étant un droit pour toute personne, cette réforme doit tenir compte de toutes catégories de personnes, même les vulnérables.
« On reprochait à la loi foncière de 1973 d’être une loi discutée par les grands de la république qui le faisaient appliquer à la base. Mais cette nouvelle réforme va tenir compte de tous des intérêts de toute la population car les acteurs seront associés. Quand on est associé à une loi, on la fait appliquer facilement », a déclaré Eduard DUNIA, directeur au ministère des affaires foncières.
Désormais, ça ne sera plus une loi discutée au plus haut sommet pour demander à la population de l’appliquer, mais ça sera plutôt une loi qui prendra en compte les intérêts de toutes les couches de la population congolaise. Une fois que ces dernières seront impliquées par leur représentants, cette loi sera bien intériorisée et appliqué, a rassuré ce fonctionnaire de l’Etat.
Il a été adopté récemment à Bukavu, des options fondamentales de la politique nationale par rapport à la réforme foncière.
Et pour sa part, la Stratégies nationale d’engagement a approché des organisations et acteurs du secteur en vue de savoir quelles sont leurs attentes par rapport à cette réforme en cour. Elle a tout au long des derniers mois échangé avec eux sur leurs plaidoyers et intérêts.
Pour Angélique MBELU ; facilitatrice de la SNE, les résultats de ces discussions seront présentés à un public un peu plus large que celui dont nous nous avons pu consulter en a quatre mois. Et c’est à la fin de ces échanges que nous allons voir si les acteurs du secteur foncier peuvent être fédéré sur une seule préoccupation qu’ils vont porter fort devant la CONAREF.
Les organisateurs préconisent une réforme de l’administration foncière. Selon eux, tous les services qui gèrent ce secteur doivent subir un changement notamment leur informatisation et numérisation. Il serait aussi important d’insérer dans ces services des nouveaux intervenants qui seront plus proches de la population et également privilégier la collaboration avec les autres secteurs qui s’occupent de la gestion spatiale.
Pour rappel, ces travaux avaient réunis près de 60 personnes au tour de la table.
Albert MUANDA