Des Nombreuses illégalités et violation de droits des communautés locales vivant aux alentours des concessions d’exploitation agricoles et forestières ont été enregistrées lors d’une étude des cas menée par l’ONGD GASHE. Les résultats de cette étude ont été révélés lors d’un atelier organisé à Mbandaka.
«Nous venons de mener une étude préliminaire dans les zones qui pourront bénéficier de l’accompagnement du projet. Les problèmes observés dans presque tous les villages c’est le manque d’une étude d’impact environnemental et social dans la création ou extension des plantations agro industrielles. Il y a beaucoup de négligence dans le secteur de l’agro-industrie ; ils dévastent la forêt et s’accaparent les espaces de vie des communautés locales sans qu’ils soient tenus aux obligations sociales vis-à-vis de celles-ci », a fait savoir Papy Otoka, chef de projet MCD au GASHE.
Cette étude avait pour but de documenter l’impact des activités des concessionnaires agricoles et forestiers sur les forêts, et dans la vie des communautés riveraines. Ceci dans le but de consolider les efforts afin d’aider les différents acteurs impliqués (concessionnaires et communautés locales) à améliorer leurs pratiques pour arriver à une exploitation rationnelle et durable des ressources foncières et forestières basée sur le respect des textes légaux et réglementaires qui régissent chaque secteur respectif, ainsi que ceux garantissant les Droits Humains des communautés locales.
« Après cette étape, nous allons former des observateurs communautaires qui vont continuer à documenter les enjeux liés aux activités d’exploitation tant agro industrielle ou forestière et organiser des missions conjointes pour atteindre l’objectif qui est d’améliorer les pratiques d’exploitation de manière à ce que ce soit durable et rationnelle » a-t-il poursuivi.
A en croire le Ministre provincial de l’Environnement et Agriculture, Roger Bampele, l’implication de tous les acteurs est très pertinente, pour accompagner ces communautés à retrouver leurs droits.
« Nous avons pris connaissance de ces faits et demandons qu’une documentation approfondie soit faite pour cibler aussi d’autres communautés. Nous amènerons auprès de l’autorité provinciale les recommandations formulées à l’issue de cette étude. Nous voulons que les gens exploitent la forêt parce que c’est la seule richesse de la province mais que cela se fasse dans les normes » a -t-il souligné.
Les parties prenantes à ces assises ont formulé des recommandations et suggéré la mise en place d’une stratégie de plaidoyer pouvant aider à proposer des mesures pour améliorer les pratiques et ainsi trouver des solutions à ce problème.
« Nous avons enregistré la discrimination de genre parmi les problèmes évoqués dans les sites d’exploitation agricole ou forestière, nous voudrions à ce qu’en dehors des mesures d’application qui seront prévues dans la loi agricole d’une part, qu’il y est des mesures d’application spécifiques qui sécurisent les droits de femmes PA dans le travail, car c’est inconcevable qu’une femme travaille pendant 15 ans ou 20 ans comme journalière et souvent non payée sous prétexte que les ordinateurs utilisés par l’entreprise ne reconnaissent pas leurs noms » a proposé une participante.
La Rédaction