Après une série d’études menées en 2018 sur les pratiques alimentaires et leurs conséquences, l’EREN (Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle), vient de publier les nouveaux résultats montrant une association statistiquement significative entre une hausse de la consommation d’aliments ultra-transformés et un accroissement de la mortalité.
C’est dans le cadre de l’étude NutriNet Santé que ce suivi épidémiologique a été effectué sur plus de 44 551 volontaires de plus de 45 ans entre 2009 et 2017. Parmi ceux-ci, 602 décès ont été enregistrés durant cette même période.
L’étude a révélé que les aliments ultra-transformés apparaissent comme les symboles d’une alimentation déséquilibrée, associées à des pathologies telles que l’obésité, l’hypertension et certains cancers, ces aliments deviennent plus toxiques et mortels.
Il est déjà avéré que des aliments riches en sel gras, et en sucre sont mauvais pour la santé, or les aliments ultra-transformés sont en général denses en énergie, riches en sucres, sel et gras, et pauvres en fibres et vitamines ; ce qui pourrait expliquer cette association entre ces aliments et la mortalité qu’ils imposent à l’Homme.
Les chercheurs soulignent que cette étude épidémiologique est tout d’abord, basée sur l’observation et non des essais cliniques, et ne permet pas d’établir de lien de causalité. Elle ne peut qu’établir des arguments en faveur d’un lien causal.
Notons que les produits ultra-transformés sont des aliments qui ont subi un haut degré de transformation par des procédés industriels et auxquels sont ajoutées des substances qui ne sont pas à disposition des consommateurs dans les commerces alimentaires. Ils se caractérisent en général par une qualité nutritionnelle plus faible, riche en sel, sucre et acides gras saturés.
Charlie luteza