C’est du moins un défi que le pays s’est lancé. Depuis un moment, le Cameroun a pu avancer vers la formalisation de son secteur du bois au niveau domestique. L’information a été livrée ce jeudi 07 février, à l’issue d’un atelier tenu à Yaoundé par le MINFOF (Ministère des Forets et de la Faune), avec l’appui du CIFOR (Centre de Recherche Forestière Internationale).
Ces avancées sont le fruit du projet « Essor des demandes publiques et privées en sciages d’origine légale au Cameroun », dont les résultats ont été présentés lors de cet atelier.
« L’intégration du marché domestique du bois dans l’économie formelle est donc la marche vers la légalité, et ne pourra s’accomplir qu’à travers une amélioration de la gouvernance forestière, un véritable défi que la mise en œuvre de l’APV-FLEGT vise à relever », a indiqué Stéphane Sourdin, représentant de l’union européenne. « L’engagement des autorités gouvernementales, du secteur privé et des consommateurs est le premier pas vers un changement profond dans la manière dont le bois est approvisionné au Cameroun ».
Si le gouvernement camerounais réussi ce défis, il sera le premier pays d’Afrique centrale à utiliser du bois légale obligatoire dans les marchés publics.
« Le gouvernement doit saisir cette occasion pour renforcer son rôle en tant que catalyseur du respect de la légalité du bois utilisé dans les marchés publics », a déclaré Mme Hortense Motalindja, représentante de la sous-direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers au MINFOF.
A en croire le directeur général du CERAD, Patrice Bigombe Logo, certaines entreprises importantes du secteur des bâtiments et travaux publics au Cameroun ont manifesté un fort intérêt pour se doter des politiques d’achat responsable.
Financé par l’union européenne à travers le programme FAO-UE FLEGT, le projet « Essor des demandes publiques et privées en sciages d’origine légale au Cameroun » vise à faciliter la légalisation du marché domestique au bois au Cameroun en promouvant son objet.
Il est mis en œuvre par le CIFOR en partenariat avec le centre de recherche et d’action pour le développement durable (CERAD), la direction de la promotion et de la transformation du bois du Ministère des Forets et de la Faune (MINFOF) et l’association nationale du collectif des vendeurs de bois et assimilés du Cameroun (ANCOVA).
Fanny menga