Eau : Félix Lilakako, « le secteur de l’eau ne doit pas demeurer le parent pauvre de réformes »

« Le chef de l’Etat doit assurer que le secteur de l’eau ne demeure pas le parent pauvre de réformes ». C’est la réponse de Felix Lilakako, expert en droit de l’environnement, à l’appel de pied lancé par le nouveau chef de l’Etat, Felix Tshisekedi lors de sa prise de fonction. Dans une interview accordée à ENVIRONEWS RDC, l’expert exhorte le chef de l’Etat à saisir l’opportunité qu’offre le code de l’eau, afin de redynamiser le secteur des ressources en eau, l’un de plus négligés du pays.

Félix Lilakako, Expert en droit et politique de l’Environnement.

Le code de l’eau publié en 2015, reste un cadre par excellence pour garantir la bonne gestion et la préservation de la ressource. Le chef de l’Etat devra s’assurer qu’au niveau du Gouvernement, de mesures d’application soient prises pour favoriser l’effectivité de cette loi.

« Nous avons de meilleures loi, mais qui manquent de mesures d’application. Une fois que ces mesures sont prises, le Président de la République devra s’assurer que les cours et tribunaux appliquent effectivement cette loi », a-t-il renchérit.

Pour cet expert, il est tout à fait indispensable que les autres acteurs contribuent à cet effort. Un accent particulier devrait être mis sur la vulgarisation du code de l’eau auprès de différentes couches de la population, mais aussi à l’ensemble de cours et tribunaux disséminés à travers la République.

Il invite par la même occasion le corps judiciaire à porter sur la place publique, les différents cas de violation et assurer que le gouvernement, les cours et tribunaux, et les instances administratives appliquent sans faille les dispositions légales contenues dans cette loi.

« Si nous arrivons à avoir des cas documentés et qui seront sanctionnés devant les cours et tribunaux, ce sera un bel exemple pour la RDC, pour démontrer que le pays est très engagé dans la protection des ressources en eau, et très engagé dans la sauvegarde de la santé humaine », a-t-il souhaité.

Les associations de la société civiles congolaises qui travaillent dans le domaine de la préservation des ressources en eau devront s’impliquer davantage dans cette lutte afin d’aider le pays à sortir du gouffre de maladies d’origines hydriques, considérées comme un fléau pour la santé sur l’ensemble du territoire national.

Alfred NTUMBA

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