La République du Congo a par le canal de sa ministre de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault, annoncé le lancement de la deuxième phase du projet CongoPeat. Une décision qui a immédiatement suscité le mécontentement de Greanpeace Afrique, qui a aussitôt lancé une alerte pour dénoncer cette mesure.
Il s’agit d’un projet qui résulte de la coopération entre la République du Congo et l’Université de Leeds, visant la production d’une cartographie améliorée et l’approfondissement des données scientifiques de la zone des tourbières de la cuvette centrale du Bassin du Congo, notamment le stock de carbone séquestré, en vue d’une gestion durable de ces écosystèmes fragiles.
« C’est avec amertume que nous avons appris le lancement de cette deuxième phase qui consiste en une étude scientifique des zones de tourbières », a dénoncé Victorine Che Thoener, responsable du projet de la campagne Bassin du Congo de Greenpeace Afrique.
D’après elle, outre l’élaboration d’une cartographie des données scientifiques de la zone des tourbières, cette étude servira à évaluer entre autre, l’impact d’éventuels déversements du pétrole, ou de l’abattage sélectif ou encore de la conversion de la forêt de tourbe en plantations industrielles dans une zone des tourbières qui stocke environs 30 millions de tonnes de carbone.
C’est dans cette optique que Greenpeace avait exposé le 8 novembre 2018, le greenwashing effréné que mènent les autorités congolaises au moment où elles mettent aux enchères trois blocs pétroliers au cœur des tourbières.
Rappelons qu’à l’occasion de cette deuxième phase du projet CongoPeat, les chercheurs des deux universités séjourneront dans les départements de la Likouala et de la cuvette. Un mémorandum d’entente devrait être signé à l’issue de cette mission.
« Nous réitérons notre demande au gouvernement de la République du Congo d’annuler immédiatement ces appels d’offres ainsi que des contrats des quatre blocs déjà attribués dans la même zone », a conclu Greenpeace Afrique.
Thierry-Paul Kalonji