La Coordination nationale de la COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale) a organisé ce mercredi 23 janvier 2019, à Bujumbura, un atelier de vulgarisation du plan de convergence (PC), deuxième génération, à l’intention des membres du comité de coordination nationale et des parties prenantes, dans le cadre de la réalisation de la campagne de collecte des données de suivi-évaluation de ses indicateurs nationaux.
Le coordinateur national de la COMIFAC et directeur des forêts, M. Epimenie Nibizi, a rappelé dans son allocution d’ouverture de cet atelier de deux jours, que le Bassin du Congo abrite le second plus grand ensemble forestier tropical du monde, après celui du Bassin amazonien.
« Ces forêts d’Afrique centrale hébergent une faune et une flore riches et originales », a-t-il déclaré, ajoutant que ces dernières jouent plusieurs rôles dont le plus fondamental est la régulation du système climatique continental.
Bien que les tendances montrent que les forêts d’Afrique centrale soient plus ou moins bien préservées par rapport aux deux autres bassins forestiers tropicaux, les estimations montrent que des menaces pèsent encore sur ces forêts, et le Burundi en est témoin.
Conscient de cet état de fait et de l’importance socio-économique des forêts, le Burundi s’est allié aux autres Etats d’Afrique centrale en souscrivant à la déclaration de Yaoundé et en ratifiant le traité instituant la COMIFAC.
Ceci, selon le directeur des forêts, mettait en vigueur sa volonté manifeste
d’œuvrer de manière concertée à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers pour faire face à ces menaces croissantes qui pèsent sur eux.
Pour la mise en œuvre de cette volonté affichée par tous les pays forestiers d’Afrique centrale, un cadre de coordination des interventions dans ce secteur forestier et environnemental s’imposait, d’où l’élaboration d’un plan de convergence.
Le premier plan de convergence de la COMIFAC a été élaboré et adopté avec la création de la COMIFAC en 2000 lors de la session du Conseil des ministres en charge des forêts d’Afrique centrale tenue à Yaoundé.
« Le nouveau plan de convergence, fruit d’une révision faite pour intégrer les thématiques prioritaires émergentes en matière de gestion durable des forêts ainsi que les priorités nationales de développement, fait l’objet de cet atelier et requiert une appropriation au niveau national pour planifier les actions prioritaires de conservation et de développement du secteur forestier », a-t-il dit.
Il est aussi urgent, selon Nibizi, de le faire connaître à tous les intervenants nationaux et internationaux car ils doivent s’y référer pour développer des initiatives d’appui au secteur foret-environnement.
Cet atelier, qui coïncide avec la campagne de collecte des données de suivi des indicateurs de la mise en œuvre dudit plan de convergence, a dit le directeur des forêts, demandant aux participants de faire des contributions afin d’asseoir un système efficace et solide de suivi-évaluation de sa mise en œuvre en
identifiant les acteurs principaux nationaux.
Victor Mubwigiri