A l’occasion de la présentation des résultats d’une importante opération contre le trafic d’espèces animales et végétales en danger, la ministre néerlandaise de l’agriculture a annoncé que, dès le 1er mars 2019, le commerce de l’ivoire brut serait totalement interdit afin d’éviter le blanchiment des produits du braconnage.
La ministre a révélé les résultats d’une opération nationale de lutte contre le commerce illégal d’espèces en danger qui a impliqué deux mois durant la police, les douanes et les inspecteurs des services de sécurité alimentaire.
dénommée « Toucan », cette opération a permis la saisie de milliers de cactus venus du Panama et du Pérou. Parmi ces saisies figurent six Boas constricteurs envoyés par la poste depuis les Etats Unis et Capucins venus comme animaux de compagnie avec deux Toucans morts arrivés d’Uruguay.
La police de la région et les inspecteurs ont également confisqué sept kilogrammes d’ivoire sur un marché de collectionneurs à Utrecht.
Par ailleurs, un rapport de CITES d’octobre 2017, a estimé que le braconnage d’éléphants en Afrique a diminué en 2016 tandis que le commerce illicite d’voire connait de succès. La même année, l’on a comptabilisé près de 40 tonnes, de plus depuis l’interdiction de 1989.
Plusieurs pays de l’Union européenne ont augmenté leurs efforts pour lutter contre le commerce de l’ivoire. Surtout la France qui a durci en 2016 sa législation et interdit le commerce de l’ivoire brut. Le Royaume-Uni a annoncé en avril 2018 vouloir mettre en place cette interdiction et la Belgique a lancé en mai 2018 une grande campagne pour récupérer les objets d’ivoire des particuliers intitulée « sors tes dents ».
Rappelons que c’est depuis le 1er juillet 2017 que la Commission européenne recommande aux Etats membres de ne plus délivrer de documents d’exportations pour l’ivoire brut.
Charlie LUTEZA