C’est la plus grande annonce faite par le chercheur senior du Musée royal pour l’Afrique central (Tervuren), l’Ingénieur Hans Baeckman, lors de la 18ème réunion des parties du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC), tenue récemment à Bruxelles.
Dans une interview exclusive accordée à Environews RDC, le scientifique belge a révélé que les résultats de récentes études menées dans les forêts congolaises ont prouvé que les forêts congolaises continuent à emmagasiner davantage du carbone, surtout grâce à leurs sous-bois considérés comme des véritables conteneurs du carbone.
« Contrairement à certains blocs forestiers dans les zones équatoriales, en Amérique et en Asie, au Congo ça continue à augmenter. On a constaté que les sous-bois représentent un stock important du carbone. C’est qui est important est que ce stock est durable dans le sens où les petits arbres ont la durée de vie énorme », a-t-il révélé.
Pour ce scientifique, la particularité de cette découverte résident dans le fait que la mortalité de sous-bois n’est pas si importante contrairement à celle des grands arbres qui une fois tombés, dégagent dans l’atmosphère une importante quantité de carbone. Cette découverte fera l’objet d’une prochaine publication par le Musée.
Outre ses valeurs économiques difficiles à exprimer, les forêts du bassin du Congo comportent d’autres atouts devant être récompensés de différentes manières, exemple donné du mécanisme REDD+.
« Ici en Belgique, on profite des forêts congolaises pour stabiliser le climat mais aussi pour les produits forestiers. On ne doit pas oublier qu’il y’a aussi des espèces de bois qui ont une valeur énorme et dont on a besoin ici pour fabriquer les châssis de fenêtres
Hans Baeckman a tout de même martelé sur le fait que les forêts congolaises sont importantes pour la planète, en même temps elles sont aussi pour le développement économique du pays. Il revient donc aux décideurs de valoriser cette ressource. Car selon lui, cette valeur pour la planète doit être récompensée.
Le Musée de Tervuren mène depuis des années, des études sur les forêts congolaises en collaboration avec l’UNIKIS, l’UNIKIN et l’INERA. Les récentes études ont été pour la plus part basée sur la « biologie du bois », une discipline qui traite de la croissance des arbres, leur composition ainsi que leur développement.
Charlie LUTEZA