Réagissant aux accusations portée contre lui par l’ONG Greenpeace, au sujet de la campagne de greenwashing actuellement menée par la République du Congo en dévoilant sa mise aux enchères de trois blocs pétroliers au cœur des tourbières récemment découvertes, le gouvernement congolais par l’entremise de la ministre du tourisme et de l’Environnement, a tenu à fixer l’opinion sur le sens de la décision relative à l’attribution desdits blocs.
« Le gouvernement congolais est parfaitement conscient de l’importance de la préservation des tourbières et de leur impact sur l’équilibre climatique mondial, ainsi que sur la nécessité de protéger la biodiversité. Il agit et continuera d’agir », peut-on lire dans ce communiqué.
Les permis d’exploitation attribués ou à attribuer par appel d’offre dans la zone de tourbières de la cuvette centrale stipulent tous que la loi congolaise sur la protection de l’environnement (et ses textes d’application), s’appliquent en ce qui les concerne.
« Conformément à la loi, une étude d’impact environnemental transparente et publique sera donc réalisée préalablement au démarrage de toute activité, ses conclusions détermineront si ladite sera ou non autorisée », renchérit ce communiqué signé par la Ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault.
Dans son communiqué du 07 novembre, Greenpeace se dit choquée de voir comment le régime congolais se joue de la communauté internationale. Le même régime qui prétend défendre la protection des tourbières lors de grands événements médiatiques montre maintenant ses véritables intentions d’exploiter du pétrole dans les zones des tourbières.
« Ceci est un revers pour la protection des tourbières et nous ne pouvons pas nous taire pendant que l’on se sert des engagements écologiques pour cacher la recherche du profit », indique le communiqué de Greenpeace.
Greenpeace Afrique demande l’annulation immédiate des appels d’offres des trois nouveaux blocs de pétrole situés dans la zone des tourbières ainsi que des contrats des quatre blocs déjà attribués dans la même zone.
Les tourbières de la Cuvette Centrale, en République du Congo et en République Démocratique du Congo, s’étendent sur une superficie de 145 500 km², une zone grande comme l’Angleterre. Elles contiendraient 30 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent de près de 20 ans d’émissions liées aux énergies fossiles des États-Unis.
Alfred NTUMBA