Restaurer 111 millions d’hectares de terres dégradées est l’engagement pris par Vingt-sept nations du continent Africain. Cet engagement s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de restauration du paysage forestier en Afrique (AFR100) et du Défi de Bonn – dépassant l’objectif de 100 millions d’hectares.
Le Burkina Faso et la République du Soudan se sont engagés à restaurer 19,6 millions d’hectares de terres combinées pour atteindre l’objectif de 100 millions d’hectares.
Selon le coordinateur de la Grande muraille verte du Sahara, Adama Doulkom, L’engagement de 5 millions d’hectares dans l’initiative AFR100 dont le Burkina-Faso a fait preuve permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et de créer des moyens de subsistance plus solides à une restauration résiliente et à des agroécosystèmes productifs.
«Le Soudan est ravi de pouvoir s’engager à restaurer 14,6 millions d’hectares de terres dégradées dans le cadre de l’AFR100. La restauration au Soudan contribuera à réduire l’immigration des jeunes et la sécurité alimentaire des communautés les plus pauvres, et aidera le pays à tenir ses engagements internationaux », a déclaré Ali Hamid Osman, spécialiste du suivi et de l’évaluation pour le projet de gestion durable des ressources naturelles au Soudan. Point focal AFR100 du Soudan.
Ces annonces font suite aux engagements pris par le Togo de réduire a 1,4 million d’hectares ainsi que ceux de la Tanzanie a 5,2 millions d’hectares au cours des semaines précédant la réunion.
«Le partenariat AFR100 a dépassé son objectif de 100 millions d’hectares d’engagements, ce qui témoigne de la volonté politique constante de restaurer des paysages en Afrique. Il existe déjà de nombreux exemples de réussite de la restauration en cours dans les communautés africaines dont nous pouvons apprendre collectivement pour concrétiser ces engagements », a déclaré Wanjira Mathai, conseiller principal, WRI et co-président du Global Restoration Council.
Les participants à la récente réunion AFR100 ont approuvé la motion demandant à l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) de déclarer une Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, proposée pour la première fois en mars 2018 par le Ministère de l’environnement et des ressources naturelles d’El Salvador, destinée à accroître la visibilité et la protection des écosystèmes.
« La restauration est spectaculaire dans la mesure où chaque dollar investi représente un potentiel de gain de 27 $ à 35 $. Voir les communautés qui restaurent leurs terres retirer une partie de leurs recettes de restauration, est un honneur », a déclaré Mamadou Diakhite, chef d’équipe de la gestion durable des sols et des eaux à l’Agence du NEPAD, siège du secrétariat AFR100.
Il sied de rappeler que lors de la 3e réunion annuelle des partenaires de l’AFR100 à Nairobi en août 2018, les représentants des pays membres, ainsi que les partenaires techniques et financiers avaient réaffirmé que cette initiative constituait un puissant levier pour amener la restauration des paysages forestiers à l’échelle.
Cette initiative était dirigée par l’Agence du NEPAD de l’Union africaine en partenariat avec 27 pays participants, 27 partenaires techniques et 12 partenaires financiers dont le NEPAD, le Ministère allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), le World Resources Institute (WRI), la GIZ, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Banque mondiale.
Albert MUANDA