Conservation : le biomonitoring, un outil futur pour les inventaires des aires protégées

L’atelier de biomonitoring et recherche sur le parc national de la Salonga organisé à Kinshasa, par le Fonds mondial pour la nature et ses partenaires engagés dans la conservation s’est clôturé sur une note positive. L’appréciation par les participants de la qualité de résultats des travaux réalisés pour l’élaboration de l’inventaire des espèces, et des différentes résolutions susceptibles de pérenniser ce nouveau système de gestion de ce parc ont permis à cette rencontre d’atteindre les objectifs qu’elle s’est assignée.

C’est avec une idée un peu précise sur la diversité et le nombre d’espèces que regorgent le parc national de la Salonga que les participants à cet atelier de biomonitoring et de recherche de la Salonga ont pu tirer comme bénéfice. Pendant deux jours des échanges allant de la présentation de résultats des travaux d’inventaire réalisés de 2004 à 2018 à la proposition du programme de biomonitoring à long terme axé sur le suivi de la faune en passant par la proposition de deux scenarios relatifs à la gestion du parc, ont constitué l’un de temps forts de ces assises.

A l’issue de ces échanges, les participants ont unanimement admiré non seulement l’importance du biomonitoring mais aussi celle des nouvelles technologies notamment avec l’utilisation des caméras piège. Les partenaires techniques et financiers de la Salonga ont par la même occasion pu réfléchir ensemble sur ce plan de biomonitoring, les stratégies de recherche ainsi que de l’engagement de tous les acteurs pour contribuer à la réalisation et à la mise en œuvre dudit plan.

L’exécution de ce biomonitoring dans le parc national de la Salonga marque le début d’une nouvelle ère dans la gestion des aires protégés en République démocratique du Congo.

« La nouveauté autour de ce système de suivi est l’utilisation des caméras pièges dans l’inventaire de la faune. Ce qui est une première au niveau de la RDC , je crois que nous sommes le premier site expérimental pour cette innovation. A en croire les spécialistes, ce système est l’outil futur pour les inventaires des aires protégées. D’où nous sommes fiers d’être les premiers à l’expérimenter », s’est félicité Pierre kafondo directeur général du parc national de la Salonga.

Situé au cœur du bassin central du fleuve Congo, la Salonga est la plus grande réserve de forêt tropicale pluviale, très isolée et accessible seulement par voie d’eau. C’est l’habitat de plusieurs espèces endémiques menacées, comme le chimpanzé nain, le paon du Congo, l’éléphant de forêt et le gavial africain, ou faux crocodile. Pour lutter contre le braconnage ; les gestionnaires de ce site essaient avec l’appui de leurs partenaires d’impliquer les populations locales dans lutte contre le braconnage en les sensibilisant et les aidant à la création des forêts communautaires. L’autre stratégie pour dissuader les braconniers consiste à ce que le parc emploie des éco-gardes issus des villages riverains.

Crée en 1970 avec une superficie de 3 334 600 ha, les partenaires techniques et financiers du parc national de la Salonga espèrent appliquer adéquatement ce plan de biomonitoting, afin de disposer des connaissances approfondies relatives à ce site, lors de la célébration de son cinquantième anniversaire en 2020.

Thierry-Paul KALONJI

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