A l’occasion du démarrage du FIPA (Festival International des Peuples Autochtones), à Kinshasa, ce vendredi 07 septembre, les ministres ou leurs représentants, présents à ces assises n’ont fait économie des mots pour annoncer les engagements de leurs ministères en vue de faire avancer la cause des peuples autochtones pygmées, surtout en ce qui concerne le discrimination dont ils sont victimes.
La Ministre de la culture et art, celui de l’Aménagement du territoire, les représentants des Ministres des affaires foncières, des affaires coutumières, et celui de l’Environnement et développement durable de la République démocratique du Congo, se sont engagés, chacun en ce qui le concerne, à s’impliquer pour doter ces peuples d’une loi organique, instrument juridique susceptible de baliser le chemin vers un avenir radieux, sans discrimination.
« Le ministère de la culture que je dirige s’engage à assurer un accompagnement soutenu jusqu’à la cohabitation sans discrimination, et l’intégration des cultures des peuples autochtones avec les autres peuples», a lancé Astrid Madiya Ntumba, ministre de la Culture et art.
Prenant part au segment politique de cette 3ème édition, le Ministre de l’Aménagement du Territoire, Félix Kabange Numbi, n’a pas exclu de voir un jour ces peuples jouir réellement de tous les avantages à l’instar des autres communautés de la RDC.[irp posts=”6214″ name=”Environnement : début à Kinshasa du festival international des peuples autochtones”]
« À titre personnel, j’ai toujours été avec les peuples autochtones et je les accompagnerais toujours. En ce qui concerne la reforme forestière, la réforme foncière, la réforme de l’aménagement du territoire qui sont en cours, mous tiendrons compte des communautés locales et particulièrement des peuples autochtones », a-t-il indiqué.
« Les peuples autochtones sont nos compatriotes, nous nous engageons au niveau du ministère des Affaires coutumières de poursuivre les efforts pour leur intégration », A déclaré de son côté, le représentant du Ministère des Affaires coutumières.
Les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes dans le monde. Ils représentent environ 5000 cultures différentes et parlent la vaste majorité de 7000 langues de la planète. Malgré leur diversité, la plupart de ces peuples partagent des défis communs dans la forêt, leur milieu de survie par excellence.
« La forêt est le Super marché pour les peuples autochtones, nous sollicitons que soient impliquées effectivement, les mesures sur leur protection. Nous allons les aider à tirer plus profit de ce supermarché », a déclaré le représentant du Ministère de l’Environnement et Développement durable.
Dans sa mission d’explorer les défis et les moyens de revitaliser les identités des peuples autochtones, cette 3ème édition contrairement aux deux précédentes, ouvre un champ vaste pour démontrer l’urgence d’assister ces peuples et encourager la protection de leurs droits sur ou en dehors de leurs territoires traditionnels.
En attendant l’accomplissement des promesses faites par les officiels, les peuples autochtones restent attachés aux liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement.
Ils souhaitent préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui sont aujourd’hui menacés par des normes dominant de la société dans lesquelles ils vivent.[irp posts=”6219″ name=”FIPA 2018 : les 3 stratégies de Bruno Lapika pour éliminer la discrimination contre les pygmées”]
Notons par ailleurs que les travaux du segment politique de cette 3ème édition, prendront fin ce samedi 08 septembre. Placé sous le thème, outils et instruments de planification spatiale solution aux problèmes de la superposition des titres, ce segment doit aider aux participants à lever des options nécessaires pour porter plus haut la voix de ces peuples sans voix.
Albert MUANDA