L’existence d’une proposition de loi portant protection de droit de peuples autochtones pygmées en République démocratique du Congo, est un grand pas franchi vers l’atteinte des objectifs que se sont fixés les différents partenaires qui accompagnent le REPALF (Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers de la RDC). Parmi ces partenaires, figure au premier plan le Fond mondial pour la nature WWF.
Selon Jean-marie Bolika, responsables du programme gouvernance forestière au WWF-RDC, il est important de saluer les efforts du REPALEF, qui porte aujourd’hui la voix de ces peuples. « Nous nous sommes battus pour appuyer la structuration des populations autochtones, notamment le REPALF. Le réseau existe aujourd’hui avec une administration qui fonctionne. Aujourd’hui au niveau du ministère de la santé et de l’Education, il existe un cadre fonctionnel des peuples autochtones », s’est-il félicité.
A ce jour, le WWF-RDC travaille avec les peuples autochtones au niveau provincial à travers la mise en place des conseils consultatifs provinciaux des forets, pour que ces organes permettent qu’il y’ait des peuples autochtones au sein de ces entités.
« Les peuples autochtones ne vont pas jouer un rôle représentatif au sein de ces conseils. Mais plutôt, un rôle qui va dans le sens d’influencer les décisions. Si nous avons les peuples autochtones qui siègent dans ces conseils, il vont revendiquer leurs causes, et poser leurs problèmes de manière convenable», a-t-il précisé.
A en croire ce cadre de WWF-RDC, son institution ne ménage aucun effort pour aider ces communautés à intégrer les différentes instances de prise de décisions.
« Au niveau du partage de bénéfices du secteur forêt, il y’a les comités de gestion et de suivi qui sont en train d’être mis en place dans le cadre des closes sociaux entre les communautés et les exploitants forestiers. Si les peuples autochtones sont dedans, cela va faire en sorte qu’ils revendiquent leurs droits, notamment l’accès à l’éducation, à la santé, etc. », a indiqué Monsieur Bolika.
L’implication de ces peuples dans le processus de cartographie foncière, devra aider cette catégorie de la population congolaise d’avoir leurs espaces que l’Etat devra reconnaitre comme des espaces autochtones à protéger.
Pour Jean-Marie Bolika, la promulgation de la loi portant protection de droit des peuples autochtones pygmées, sera un levier qui fera avancer de manière irréversible la question de droit de ces peuples. Cette loi, leur servira de soubassement pour leurs revendications fondamentales.
Toutefois, il reconnait qu’il y’a encore un grand travail à faire pour impliquer davantage les peuples autochtones dans cette lutte.
Alfred NTUMBA