Plus d’une centaine des participants issus des divers horizons venus du monde entier, prennent part ce mercredi 29 août, à la 3ème rencontre annuelle du Forum Mondial des Paysages, organisé à Nairobi, la capitale kényane.
Placé sous le thème, « les opportunités et perspectives dans la restauration des 100 millions d’hectares des paysages forestiers d’Afrique d’ici à 2030 », ce forum se fixe comme objectif, de définir le processus de la restauration des paysages et les grandes lignes dans la mise en œuvre des engagements de la restauration des paysages forestier en Afrique pris par les parties.
Cette conférence régionale sera axée sur la coordination et la promotion du soutien des secteurs international, national et privé à la restauration des forêts et des paysages, tout en ouvrant la voie à la mise en œuvre de la restauration des forêts et des paysages.
Pour le directeur général du CIFOR , Robert Nasi, « il s’agira pour les membres des communautés locales d’expliquer ce qu’ils ont fait en matière de la restauration forestière et ce qu’ils attendent des citoyens haut placés qui disent par exemple, la République du Congo va restaurer 8 millions d’hectares, le Cameroun 12 millions d’hectares, l’Ethiopie 10 millions d’hectares. D’accord, mais comment cela se traduit-il sur le terrain », a-t-il déclaré.
Pendant deux jour, les bailleurs de fonds, les partenaires techniques, les représentant de plusieurs pays, les membres de la société civile notamment les fermiers, les populations autochtones, les jeunes, les scientifiques et les corporations des médias présents à cette plus grande plate-forme mondiale intersectorielle, partageront les expériences et mettront en communs, les différentes stratégies afin d’accélérer les actions efficaces et pragmatiques visant à promouvoir les paysages durables en Afrique.
« Nous préconisons de travailler la terre parce que la terre est encroutée et quand la pluie tombe l’eau ne filtre plus. Les techniques que nous utilisons c’est la demi-lune, les aliments pierreux, les cordons pierreux pour barrer l’eau, mais aussi le reboisement », a souligné Serge Zouba, fermier burkinabais. « Nous demandons cependant aux bailleurs d’accompagner les populations rurales car tous nos pays en dépendent », a-t-il ajouté.
De nombreux exemples de restauration au niveau national existent à travers le continent, notamment à Madagascar, au Rwanda, au Sénégal, en Ouganda, au Malawi, en Éthiopie et au Niger, où les communautés locales ont restauré plus de 5 millions d’hectares de paysages dégradés.
Avec environ 2,8 millions d’hectares de forêts perdus chaque année, la déforestation et la dégradation des terres restent des défis importants en Afrique. Les participants à ces assises devront discuter des réussites et des défis locaux et régionaux, en mettant l’accent sur les moyens de renforcer les capacités humaines, techniques et financières.
Nelphie MIE, avec Bill Muamba Mubenga