Les conflits actifs dans la région du Nord-Kivu dans l’est de la RDC constituent un obstacle majeur pour lutter correctement contre l’épidémie d’Ebola qui sévit dans cette partie du pays, a annoncé l’OMS dans un communiqué rendu publique samedi dernier.
Selon ce communiqué consulté par Environews RDC, cette agence de Nations-Unies, affirme que sans un accès libre et sécurisé dans cette zone touchée par l’épidémie, il lui est impossible, d’apporter une assistance adéquate aux personnes infectées, car les déplacements des humanitaires ne se font que sous escorte militaire.
Pour faciliter son travail, l’OMS plaide pour un accès sécurisé pour des humanitaires et pour la population du nord Kivu car selon elle, cette situation risque de décourager les populations de fréquenter les centres de traitement pour se faire soigner.
« Tous ceux qui participent à la riposte doivent pouvoir se déplacer librement et en toute sécurité dans les zones de conflit pour effectuer le travail nécessaire pour maîtriser l’épidémie », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus après sa visite de deux jours dans le pays.
En attendant, le bilan quant à lui continue de s’alourdir. A en croire le ministère de la Santé, un nouveau décès parmi les cas confirmés a été enregistré, portant à 38 le nombre de décès.
Par ailleurs, le ministère de la sante a annoncé l’arrivée de deux laboratoires mobiles à Goma et Mangina, et compte par la même occasion assurer la gratuité des soins dans les zones touchées.
Pour sa part, l’OMS interpelle que, pour être efficaces les équipes sur le terrain devraient visiter les personnes en contact avec les malades au moins deux fois par jour pendant trois semaines. Une tâche, qui d’après elle est difficile à accomplir tant que la sécurité n’est pas garantie.
En lançant cet appel, l’organisation entend d’abord informer l’opinion pour qu’elle soit consciente des difficultés que rencontrent les humanitaires sur le terrain et elle espère que son appel sera entendu par les groupes armés pour éviter qu’ils entravent le travail du personnel.
Pour rappel, 49 cas dont 22 confirmés et 27 probables, ainsi que 53 cas suspects en cours d’investigation sont signalés à ce jour.
ALBERT MUANDA