La ministre angolaise de l’Environnement, Paula Francisco Coelho, a recommandé jeudi à Luena (Moxico) la création des instruments juridiques visant à détecter, identifier, et surveiller les zones à risque pour les éliminer l’émergence des ravins. Elle a fait cette recommandation lors du lancement de l’atelier sur les ravins sur le territoire angolais.
Pour la ministre de l’environnement, « la propagation des ravins affecte non seulement les communautés, mais conditionne aussi le développement durable et la conservation des écosystèmes », a-t-elle déclaré. Afin d’inverser la situation, le ministre a souligné, entre autres, la nécessité d’adopter de bonnes pratiques environnementales, de prêter davantage attention aux facteurs déclenchant les ravins, qu’ils soient naturels ou artificiels, entraînant la destruction du couvert végétal.
« Parfois, la construction et l’ouverture de nouvelles routes et d’autres travaux de génie civil, implique le mouvement du sol d’un côté à l’autre, contribuant à l’émergence de l’érosion », a-t-elle précisé. Et d’ajouter que « le changement climatique est un phénomène potentiellement multiplicateur dans les facteurs d’émergence des ravins, avec le réchauffement climatique et son impact sur l’érosion des sols ».
À son tour, le gouverneur de Moxico, Gonçalves Muandumba, a déclaré que la résolution des problèmes de ravins apportera la sécurité physique et économique dans la vie des populations. Il a souligné que la province a une population majoritairement jeune comme un facteur important qui permettra la mise en œuvre de l’éducation environnementale afin que dans l’avenir elle puisse relever le défi de prendre soin de l’environnement et de faire de l’écologie une pratique quotidienne.
« Quand nous disons que la vie est dans les municipalités, dans ce cas, nous voulons souligner l’importance de cette discussion est faite au niveau des communautés et des écoles, deux espaces emblématiques qui peuvent et doivent forger des attitudes et des pratiques écologiques », a-t-il évoqué.
Notons que l’autre facteur qui préside à l’émergence des érosions en Angolais est surtout l’abattage d’arbre. Gonçalves Muandumba s’est dit encore préoccupé par l’abattage systématique des arbres qui a été l’enregistré ce dernier temps dans la province, ainsi que excavation désordonnée, dont la pratique, selon lui, devrait être interdite.
Placée sous la devise « La protection de la nature et de prévention de l’érosion », l’atelier a abordé les questions relatives à « l’action de l’homme dans l’émergence et l’aggravation des ravins ».
Alfred NTUMBA