« La survie de plus de 1.000 espèces animales serait sérieusement menacée si le mur voulu par le président Donald Trump est construit tout le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique », avertit une publication scientifique de la revue BioScience.
Une soixantaine d’espèces présentes dans cette région frontalière sont déjà listées comme étant en danger critique d’extinction ou vulnérables par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
2.700 chercheurs américains ont signé une lettre afin d’alerter sur les dangers que poserait un mur continu entre les États-Unis et le Mexique sur la biodiversité.
« La construction de clôtures et de murs au cours de la dernière décennie et les efforts déployés par l’administration Trump pour ériger un mur frontalier continu menacent certaines des régions les plus diverses, biologiquement, du continent », préviennent les scientifiques américains.
« Les sections du mur déjà construites réduisent la superficie, la qualité et la connectivité des habitats végétaux et animaux, et compromettent plus d’un siècle d’investissements binationaux dans la conservation », ajoutent-ils
Selon ces scientifiques américains, le loup du Mexique, le mouflon d’Amérique et l’antilope de Sonora verraient par leurs populations scindées par ce mur, certains comme Les jaguars et les ocelots seraient menacés d’extinction suite à leur très faible population en territoire américain.
« Quand les populations d’animaux sont fragmentées, il est plus difficile pour eux de trouver de la nourriture, de l’eau et des partenaires pour s’accoupler, et font donc face à des risques plus élevés d’extinction », s’inquiètent-ils.
Les chercheurs suggèrent aux autorités américaines de s’appuyer sur la loi permettant au département de la Sécurité intérieure de lever des protections telles que la loi sur les espèces en danger
Albert MUANDA