Après la taxe sur l’éclairage publique, le média public et autres, une nouvelle taxe vient d’être instaurée dans la ville de Kinshasa pour l’assainissement de la ville en vue de lutter contre l’insalubrité, devenue l’image de marque de la capitale congolaise. Cette décision significative a été annoncée lors d’une réunion entre le ministre de l’économie, Joseph Kapika, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta et d’autres parties prenantes.
Les bouteilles plastiques flottant sur la rivière Kalamu à Kinshasa.A en croire Joseph Kapika, cette nouvelle taxe permettra au gouvernement de recueillir des fonds nécessaires pour arriver à prévenir certaines maladies liées à l’insalubrité.
« Le choléra, le paludisme, la diarrhée sont des maladies qui nous arrive souvent, pour les vaincre nous allons bouger le prix de l’eau. C’est l’unique façon de faire participer les populations dans cette lutte. Parce que, cette eau est aussi source de plusieurs maladies de mains sales dont le choléra » a-t-il fait savoir.
En effet, la nouvelle taxe sera incorporée dans les tarifs de la REGIDESO, de l’OGEFREM, la DGDA et du FPI. « Pour vaincre le paludisme à travers le monde on dépense beaucoup d’argent. N’ayons pas peur de cette nouvelle taxe qui s’ajoute. Voyons plutôt les bienfaits de celle-ci » a conclut le ministre.
D’aucun s’interrogent sur la réalité de cette nouvelle taxe. Car, estiment les observateurs, il existe plusieurs autres taxes environnementales que les entreprises, les marchés, voir des magasins, bref les commerciales, paient pour l’assainissement, mais dont les effets sur terrains ne sont pas palpables.
La grande question reste seule de savoir à quoi servent les différentes taxes collectées à longueur des journées par l’Hôtel de Ville de Kinshasa et les municipalités ?
Jennifer LABARRE
Un commentaire sur “Assainissement: Les kinois assujettis à une nouvelle taxe de salubrité”
Bonne initiative des autorités de taxer l’insalubrité. Mais la crainte est celle de voir que ceux qui y sont assujettis peuvent ne pas être les vrais pollueurs. Car ceux qui ont des robinets peuvent ne pas être de vrais consommateurs d’eau en bouteille. Mais aussi, en payant a travers la facture d’eau qui deja est déplorée élevée par beaucoup d’abonnés, une hausse de la facture ne sera perçue qu’une nième majoration non justifiée. Pas moyen d’envisager une approche communautaire, organiser de ‘structures de jeunes ramasseurs et trieurs de déchets’ qui serait rémunérés par les bénéficie iaires directs et indirects de leur action. Structures pouvant être encadrées, organisées comme ASBL de la société civile.