La problématique liée à l’autonomisation des femmes et des jeunes dans la production agricole est devenue cruciale du faite que cette catégorie assez négligée dans la chaîne des valeurs est pourtant la première productrice de la richesse, malgré son apport important dans l’agriculture, la femme ne dispose pas de droit terre, cette ressource dont elle a besoin pour générer la richesse et nourrir les communauté.
Pour Lila Bellau, entrepreneure du secteur privé, parler de la relance dans la filière café et cacao en RDC implique la prise en compte de défis et problèmes sérieux auxquels font face les femmes et les jeunes qui travaillent dans la production agricole.
» Il y’a plusieurs facteurs qui entrent en compte pour arriver à parler de l’autonomisation des femmes, entre autres les us et coutumes. La femme n’a pas le droit à la terre. Elle est limitée dans les cultures. Elle n’a pas la prise de décision. Elle n’a pas droit à la parole », a-t-elle précisé.
Elle par ailleurs fustigé l’analphabétisme et le manque d’information dont la femme et le jeune sont souvent victime dans le milieu rural.
Lila Bellau interpelle le gouvernement congolais à rentre disponibles les moyens matériels, techniques, humains et financiers nécessaires pour aider à l’amélioration des conditions de vie des femmes et jeunes qui sont dans la production agricole mais surtout dans la filière café et cacao.
» Quand on parle de l’autonomisation, la personne doit être à mesure de décider de son être et de son devenir. Il faut que l’Etat fasse une forte sensibilisation auprès des autorités riveraines pour qu’il y ait un mécanisme d’accompagnement des femmes pour leur autonomisation », a t-elle souligné. « Notre gouvernement doit nécessairement définir une politique agricole globale qui doit être inclusive et participative ».
A l’instar d’autres pays africains tel que le Burundi, bien des alternatives ont été mises en place pour remédier ce problème.
« Au Burundi, dans le secteur café, nous travaillons beaucoup sur l’amélioration de la qualité du produit qui est un facteur à ne pas négliger, et l’accès au marché. Pour rendre bénéfique ce que font ces femmes rurales, nous procédons au marketing, à la promotion de la production et nous invitons les acheteurs et leur montrons combien leur investissement profite ou développe les femmes qui ne dépendent que de cette filière. Et nous parlons de l’autonomisation en terme de revenus. Une dernière chose c’est le prix. On fait de notre mieux pour avoir le meilleur prix », a fait savoir Alice Nibitanga, déléguée du Burundi et représentante pays de Trademark East Africa.
Jennifer LABARRE