100.000 hectares, c’est la superficie impressionnante de plantations de cacaoyers que la Côte d’Ivoire s’apprête à détruire. Cette mesure annoncée lundi par les autorités Ivoiriennes, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le virus de la pousse de cacao gonflée (de l’anglais cacao swollen-shoot), une maladie d’origine virale qui ravage les cacaoyers en provoquant le gonflement des rameaux et des racines, le jaunissement des feuilles et la déformation des organes.
Avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an, le premier producteur mondial de fèves de cacao se prépare à subir un véritable revers dans ce secteur qui est déjà en proie à la baisse de 40% des cours du cacao depuis juillet 2016.
Au cours des trois première années, les cacaoyers seront arrachés, la terre restera ensuite mise en quarantaine pendant encore deux ans pour éviter que le virus resurgisse. Le coût de cette opération est estimé à 33,5 millions d’euros.
Dans ce contexte particulier, il n’est pas prévu de replanter systématiquement les 100.000 hectares ont déclaré les autorités Ivoiriennes, avant de conclure que cette opération d’arrachage n’aurait aucun impact majeur sur la production nationale.
Se transmettant par la cochenille, le swollen shoot cette maladie qui ronge les cacaoyers a été découverte pour la première en 1936 au Ghana, il continue à sévir jusqu’à ce jour.
Il n’existe pas encore de traitement disponible à ce jour, la seule solution est de retirer et détruire les arbres infectés.
Pour rappel, l’épidémie actuelle a été enregistrée pour la première fois en 2004 dans la région centrale de la Marahoué, où elle a détruit plus de 8 000 hectares, selon le centre national de recherche agronomique.
Thierry-Paul KALONJI