La RDC a accès à l’Océan atlantique à partir de la cité côtière de Muanda, une cité située à l’Ouest de la République démocratique du Congo et qui dispose d’une d’environ 39 Km le long du littorale. Chaque année, le pays perd près de 1 mètre de terre ferme à cause de l’érosion côtière, selon les experts du projet « PANA zone côtière ».
La montée du niveau de mer, contribue à aggraver la situation écologique et sociale déjà précaire dans cette partie du pays. En cause, la montée des eaux du à la fonte de la calottes glacière et l’activité humaine. Face à ce danger, si rien n’est fait, d’ici à 2050 on ne parlera plus de la route Banana-Muanda en considérant la progression de l’océan qui entame sérieusement la côte.
Pour Albert Kabasele Yenga Yenga , spécialiste en climat, ” le rythme d’augmentation des eaux devrait s’accélérer dans les prochaines années et la situation deviendrait plus sérieuse suite aux conséquences dramatiques qu’elle pourrait entraîner sur la population riveraine “.
Alerte sur un bouleversement climatique
Confrontée à plusieurs défis, la RDC connait une augmentation de la marée haute au fil du temps de 75 cm de hauteur par rapport aux valeurs normales. C’est le signe d’un « stress océanique » à Banana et à Nsiamfumu, a insisté l’expert. La progression de l’érosion était plus lente entre 1986 -1998. Soit environ 15 m des terres gagnées par l’océan en raison de 3 mm par jour.
Puis, le rythme s’est accéléré au fil des années. Entre 1998 et 2006, la progression est devenue tout simplement très rapide, en raison de 34 à 40 m gagnés par l’océan en raison de 12,4 mm par jour. Enfin, la troisième période est plus lente. Celle-ci s’étend de 2006 à 2016. Il y a eu 6 m de terres gagnées par l’océan en raison de 1,55 mm par jour.
En moyenne, l’océan avance dans les terres de Muanda à une vitesse de 5,65 mm par jour. Ce qui inquiète beaucoup sur l’avenir d’autant plus que le réchauffement climatique, reste bel est bien responsable de plusieurs catastrophes dans certaines villes du pays, sans oublier l’érosion côtière à la côte atlantique.
Pour l’expert il y a la nécessité de penser à faire payer les dommages et les pertes humaines. Outre la montée des eaux, la problématique sur la pollution des eaux impactées par les déchets touche aussi la côte atlantique congolaise. Pour faire face à cette réalité, la journée mondiale des océans, célébrée le 8 juin de chaque année, est centrée sur le thème « océans propres » en vue de trouver des initiatives pour prévenir la pollution au plastique et encourager des solutions concrètes pour un océan plus sain.
Alfred NTUMBA