Le 5 juin de chaque année, le monde célèbre la Journée Mondiale de l’Environnement. Pour cette année, le Fonds Mondial pour la Nature, WWF, en collaboration avec l’USAID, a saisi l’occasion pour sensibiliser la communauté nationale congolaise sur l’importance de la lutte contre la pollution causée par le plastique dans le monde.
« Le plastique est aujourd’hui présent à chaque instant de notre vie quotidienne, en particulier sous la forme d’emballages qui s’accumulent sous forme de déchets dont le traitement se révèle aujourd’hui insuffisant ou inadéquat », a indiqué le chargé des programmes au WWF-RDC, Flory Botamba.
Face à cette situation alarmante, WWF RDC recommande aux congolais d’adopter une attitude éco responsable, l’Homme doit réagir pour essayer de réparer ces dégâts et rechercher urgemment des solutions pour gérer les déchets existants et développer des alternatives viables. « Si nous voulons être des citoyens éco-responsables, il nous faut nous mobiliser, sensibiliser nos familles et notre entourage sur l‘urgence de la question de la pollution au plastique. Encourageons l’utilisation d’emballages bio-dégradables ou recyclables ; rejetons le suremballage trop fréquent de nos jours et réapprenons l’utilisation des moyens simples d’autrefois pour faire nos courses, comme par exemple les paniers ou les sacs à usages multiples », a indiqué Monsieur Botamba.
Jeté dans la nature, un simple sac de plastique dont l’utilité n’aura souvent pas excédé quelques heures, prendra des centaines d’années pour se désagréger. Ces objets en plastique qui ne sont souvent ni collectés, ni recyclés se transforment en danger mortel pour des espèces animales terrestres et surtout marines.
« Des images récentes de tortues marines qui ont confondu des sacs en plastique pour leur alimentation habituelle, d’oiseaux retrouvés morts avec leurs estomacs pleins d’objets en plastique, d’animaux marins empêtrés dans du plastique ont fait le tour du monde. Les plages et les rivières défigurées par l’amoncellement de bouteilles plastique sont devenues monnaie courante », a-t-il renseigné.
Dans un rapport publié en juillet 2017, 8,3 milliards de tonnes de plastiques avaient été produites entre 1950 et 2015. Seulement 9 % de ces déchets ont été recyclés, 12 % incinérés et 79 % se sont accumulés dans les décharges ou dans la nature, en particulier dans les océans et se retrouve dans la chaîne alimentaire.
«Réduire la quantité de plastique que nous utilisons est une première étape cruciale, et c’est pour cela qu’à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement, les Nations Unies soutiennent une campagne de sensibilisation afin de progresser dans l’abandon des produits en plastique jetable, et à encourager les personnes à remplacer certains objets en plastique à usage unique du quotidien par des alternatives réutilisables », a-t-il souhaité.
Cette journée mondiale de l’environnement, le thème de la lutte contre la pollution au plastique choisi par les Nations Unies auquel s’associe le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) rappelle à la conscience de tous le devoir de léguer aux générations futures un monde où elles ne devraient pas souffrir de nos actions irraisonnées d’aujourd’hui.
Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “JME-2018 : WWF exhorte les congolais à devenir éco-responsables en luttant contre le plastique”
Certainement, l’utilisation de plastiques notamment les amballages non biodégradables pose problème dans nôtre pays. Alors, pour y arrivée, il est nécessaire de mener une étude en terme de cartographie des droits de la chaine de production, de commercialisation et de consommation, afin d’avoir une idée sur les solutions alternatives, notamment les nouveaux amballages biodégradables à un coût réduit et accessible à tous, tout en renforçant les infractions et contrôle en la matière afin de sanctionner sévèrement les récalcitrants. Il faudra aussi envisager une taxe sur les ordures ménagers imposable à tous les ménages. Comment transformer les sociétés qui fabriques ces amballages et la subvention de l’Etant congolais en attendant leur adaptation et tant d’autres solutions, tout en se référant aux expériences d’ailleurs.
Leonard Bombolo bosenge, Point focal du REPALEF et Facilitateur de l’ANAPAC-RDC.