Les chefs de Programmes de lutte contre la Tuberculose de 11 pays d’Afrique centrale se sont réunis pour la première fois, à Kinshasa afin de discuter et échanger leurs expériences, les données de terrain et les recherches, pour de mieux comprendre les problèmes qui minent l’éradication de la tuberculose dans la sous-région, et définir les priorités d’actions appropriées à chaque pays.
La RDC est classée parmi les 22 pays le plus touchés au monde par la tuberculose. Supportant 80% de la charge mondiale de la tuberculose, le pays occupe la deuxième place en Afrique. Une bonne adhésion de la population et une bonne source d’information sanitaire aideront à relever le défi de l’éradication de cette maladie. « Par rapport à la guérison, et au dépistage, il y’a un seuil bien fixé par l’OMS, mais la RDC est en dessous de ça. On doit maintenant faire des recherches pour voir quelles sont les solutions idoines pour essayer de résoudre ce problème », a indiqué Docteur Stéphane Mbuyi, point focal pour la prise en charge de la tuberculose.
Les participants à cet atelier régional devront faire une analyse sans complaisance des interventions et activité sous examen, et faire de propositions réalistes et réalisables pour améliorer la prise en charge de cette maladie dans leurs pays en mettant en pratique les différentes leçons apprises pour la recherche opérationnelle. « Cet atelier est le premier de la série. Il est dédié à comprendre mieux les données de chaque pays et comprendre quels sont les problèmes pour en définir les solutions et tester ces solutions en faisant la recherche », a déclaré Docteur Corine Merle, Experte à l’OMS/TDR.
La recherche a toujours fait figure de domaines non prioritaires dans plusieurs projets et programmes sanitaires de lutte contre la tuberculose en Afrique, a indiqué le Représentant de l’OMS à ces assises. Docteur Cheick DAH, expert à l’OMS a encouragé les chefs de programme de lutte contre la tuberculose, ainsi que les responsables de services de suivi et d’évaluation et ceux de programmes de recherche qui se battent parfois dans les conditions précaires pour lutter contre ce fléau à s’employer davantage afin d’éradiquer cette maladie.
« Toutes les nouvelles stratégies proposées par l’OMS recommandent de maitriser la connaissance de profil épidémiologique de chaque maladie au niveau de chaque pays. Ainsi l’accent mis sur la recherche doit nous permettre de mieux identifier les problèmes, proposer des pistes de solutions, de mieux orienter les programmes, ainsi que de mieux les moyens nécessaires afin de parvenir à un résultat efficient dans un délai raisonnable », a-t-il déclaré.
Rappelons que cet atelier s’inscrit dans la thématique de la lutte contre la tuberculose retenu pour l’année 2018 à savoir : « Chefs de file pour un monde exempt de tuberculose».
Charlie LUTEZA