Selon une étude de l’Institut Max-Planck rendu publique récemment, près de 100 000 orangs-outans ont disparu à Bornéo en Malaisie entre 1999 et 2015. Une disparition jugée inéluctable de cette espèce.
Classée désormais parmi les espèces protégées par l’Union internationale pour la conservation de la nature, UICN, l’orang-outan devient une espèce en danger critique d’extinction.
Selon Marc Ancrenaz, directeur scientifique et cofondateur de l’ONG Hutan installée dans l’état de Sabah (Bornéo-Malaisie), << La population des orangs-outans continue à décliner de façon très rapide du fait de la déforestation due à la culture intensive du palmier à huile, de l’exploitation minière, mais aussi du braconnage. Néanmoins, dans ce tableau très sombre, une bonne nouvelle : les orangs-outans parviennent à s’adapter à ces forêts très dégradées et morcelées >>, a-t-il fait savoir.
Voilà encore un défit à relever pour cette année qui marque le 25ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la convention sur la diversité biologique qui poursuit trois principaux objectifs dont la conservation de la diversité biologique, une préoccupation urgente de toute l’humanité.
Pour le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres « La protection et la restauration des écosystèmes ainsi que l’accès aux services écosystémiques sont nécessaires à l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim. »
Rappelons que après l’adoption du plan stratégique 2011-2020 sur la diversité biologique, aujourd’hui le plan stratégique d’Aichi sur la biodiversité a pour mission de prendre des mesures efficaces et urgentes en vue de mettre un terme à l’appauvrissement de la diversité biologique, afin de s’assurer que, d’ici à 2020, les écosystèmes soient résilients et continuent de fournir des services essentiels, préservant ainsi la diversité de la vie sur Terre, et contribuant au bien-être humain et à l’élimination de la pauvreté.
Jennifer LABARRE