Les rivières et d’autres cours d’eaux sont devenus des véritables dépotoirs d’immondices à Kinshasa. Les eaux de la capitale congolaise, sont confrontées à une multitude de menaces provoquées principalement par les activités de l’homme.
« Les polluants viennent principalement des ménages, mais également des industries. Les eaux usées et les déchets de nos usines ou les déchets ménagers sont directement et indirectement canalisés dans les rivières. C’est-à-dire qu’à partir de l’usine, les eaux usées sont directement dirigées vers les rivières, soit les usines déversent leurs déchets dans les caniveaux et ceux-ci les ramènent vers les rivières », a déclaré Steve Bondo Emmanuel.
A l’en croire, près de 80 % des populations habitants le long des rivières déversent directement ou indirectement leurs déchets sanitaires dans les rivières. Ces eaux contaminées sont responsable des situations précaires.
«On dit que l’eau c’est la vie quand celle-ci est propre, par contre La population est sujette à diverses maladies diarrhéiques, respiratoire, pouvant entraîner même la mort », a fait savoir, Célèbre Katondo, expert de l’environnement.
L’eau est une denrée indispensable à la vie des organes vivants. Au regard de la pollution massive que subit cette ressource, les eaux des rivières ne répondent quasiment plus aux exigences liées à la potabilité. La pollution de cette ressource résulte de mélange des matières nocives issues des résidus déversés dans les rivières et cours d’eau.
« Les eaux naturelles ont une certaine composition. Quand il y’a une substance étrangère qui normalement ne devrait pas se retrouver dans les rivières, en ce moment on parle de la pollution. Ces substances étrangères peuvent avoir plusieurs origines. Le terme pollution est adapté pour des substances d’origine anthropique. Ces substances sont produites par les activités agricoles, maraîchères, d’élevage et industrielle. Une eau, aussitôt en qualité supérieure aux limites admises laisse des débris chimique qui sont difficilement traités par la Régideso. Ces substances constituées des débris des ménages et industriels polluent le biotope des algues et poissons », a souligné Jean Kayembe, expert d’études sur l’impact environnementaux et sociaux.
A en croire certains experts, avec tout ce qu’il y’a comme pollution dans les rivières, il est fort probable que nos propres déchets nous reviennent à travers les robinets.
« L’eau qui nous est offerte par la Régideso est une eau traitée et dont la qualité permet à ce qu’elle puisse être utilisée et bue. Mais avec toutes les difficultés que connait la Régideso, c’est hypothétique », s’est indigné, Steve Bondo, qui a recommandé que les études soient menées pour savoir la qualité de l’eau que consomme la population kinoise.
Selon des estimations, plus de 75% des déchets ménagers de la ville sont rejetés dans les rivières. Cette situation alarmante présente une menace pour les ressources en eau à Kinshasa.
« À Kinshasa, on ne se gêne plus à vivre dans la saleté. Ailleurs les rivières sont préservées avec beaucoup d’attention. D’après les dernières recherches c’est pratiquement une trentaine ou une quarantaine de nos rivières qui sont devenues des poubelles. Il y’a tout une gamme des déchets qui menacent ces rivières », a précisé Monsieur Bondo.
Face à cette situation criante, l’assainissement de l’environnement doit être au centre des efforts pour préserver la qualité de l’eau qui est une ressource importante et fondamentale pour la survie de la population. Cette problématique n’est sans nul doute méconnue du gouvernement mais jusque-là aucune politique n’a été mise en place pour endiguer ce fléau.
Par les stagiaires :
Diakiese Lapi Cindy, Kalua MABEDI Naomie, Samvua Adjuwa Alice, Mowayi Moboti Christine, Muanda Mbenza Albert.