La population du quartier mbanzalemba dans la commune de Lemba est sur le qui-vive chaque fois qu’il pleut à Kinshasa. Une érosion de 5 mètres de profondeur a effacé près de 80m de l’avenue Limete. Selon les experts et l’intendance générale de l’Université de Kinshasa, située en amont de ce quartier, les eaux de pluie qui proviennent des homes 10,20,30,80,150 et du plateau des résidants sont à la base de la destruction de cette avenue.
Les canalisations qui par ailleurs datent, sont toutes bouchées. Comme si cela ne suffisait pas, des malins ont même construit sur un caniveau empêchant occasionnant ainsi une déperdition des eaux.
Le mouvement Alerte, une ong de défense des droits socio-économique et culturel situé dans le coin et a entrepris de sensibilisation les habitants en vue d’arrêter la progression de ce ravin qui a déjà englouti près de 40 maisons. » Nous avons été à l’intendance de l’Université de Kinshasa et selon ses études menées, il se dégage 4 raisons à la base de ce qui nous arrive. Il y a le changement climatique , la densité de la population qui a augmenté, les canalisations et les routes bouchées « , a indiqué Fidèle président du mouvement Alerte.
Selon lui les autorités universitaires appellent la population à se mobiliser pour pousser le gouvernement à donner suite aux projets présentés par l’intendance à cette fin mais qui souffrent dans les tiroirs des décideurs. Ce dimanche 1er Avril à l’issue d’ une réunion des habitants de ce quartier, la population à chargé un comité d’accomplir quelques actions: demander à l’unikin de reconstruire la digue comme à l’époque de père Charles,pour contenir les eaux qui viennent du site universitaire.
Déboucher les canalisations et ouvrir les avenues fermées à la circulation,poursuivre les efforts avec le ministre provincial des affaires sociales et aussi se cotiser pour pouvoir répondre rapidement aux menaces sans attendre les gouvernants.
Mais à côté de cette mobilisation, une opinion pointe du doigt un conflit entre membres ou proches d’une famille qui se disputent la propriété d’une parcelle sur Limete. La partie qui s’estime lésée aurait promis de détruire la parcelle pour empêcher à la partie adverse de l’occuper. Même alors les victimes se comptent déjà par centaines. Des familles ont déserté les lieux à la recherche d’un abri tant leurs toits ont été engloutis dans l’Avancée de ce qu’ils appellent LIBENGE.
Faudra t-il attendre qu’il y ait des morts pour enfin voler au secours de ce quartier? Notons que cette menace n’ épargnera pas le campus de l’unikin qui compte plus de 60 têtes d’érosions sur son site.
François MUKANDILA