Au total, 86 millions de personnes pourraient se déplacer d’ici 2050 en Afrique subsaharienne, 40 millions en Asie du Sud et 17 millions en Amérique latine, soit un total de 143 millions, alerte un rapport de la Banque mondiale publié ce 19 mars 2018. C’est un premier rapport axé sur les migrants climatiques que publie cette institution des Breton Wood.
Ce document est présenté comme le premier du genre sur la question des déplacements de populations directement liés aux effets du changement climatique.
« Chaque jour, le changement climatique devient une menace économique, sociale et existentielle plus forte, contraignant ainsi des individus, des familles et même des communautés entières à se mettre en quête d’endroits plus viables », a souligné Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale
En cause, les phénomènes déjà bien connus comme la hausse du niveau de la mer ou les pénuries d’eau. 55 % de la population des pays en développement sont en ligne de mire de cette catastrophe.
L’ONG Oxfam estime que sur la période 2008-2016, 21,8 millions de personnes en moyenne ont dû chaque année quitter leur cadre de vie.
Les auteurs de ce rapport renseignent que les nombres de déplacés pourraient être réduit de 80% si les politiques agissaient sur plusieurs fronts en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en intégrant les développement ou en investissant pour mieux comprendre les processus de migration climatique interne.
Sans une planification adéquate et un soutien, les populations qui quittent des zones rurales pour les villes pourraient faire face à des risques encore plus dangereux. Ce qui augmenterait les tensions et conflits résultants de la pression sur les ressources rares, conclu ce rapport.
Thierry-Paul Kalonji