L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a lancé, une application mobile afin d’estimer les niveaux d’infestation et de cartographier la propagation de la chenille d’un papillon appelé «le légionnaire d’automne», qui ravage les cultures du maïs, du mil, des cultures maraîchères et du coton, de la canne à sucre, autrement dit les productions agricoles phares de plusieurs pays africains.
Originaire d’Amérique, cet insecte qui affecte le maïs, le mil, mais aussi les cultures maraîchères et le coton ainsi que la canne à sucre a fait sa première apparition en 2016 au Nigeria, à São Tomé-et-Principe, au Bénin et au Togo.
D’autres foyers sont également apparus en 2017 au Ghana et en Afrique australe confirmant ainsi sa rapide expansion si aucune mesure n’est prise. Cette maladie est d’autant plus préoccupante qu’en Afrique subsaharienne 208 millions de personnes dépendent du maïs pour assurer leur alimentation, fait savoir la FAO sur son portail électronique.
«L’application nous aidera à renforcer les connaissances acquises sur la chenille “légionnaire d’automne en Afrique, de la manière dont elle se répand et sur ce qui la rend plus faible et moins nuisible», a déclaré Keith Cressman, spécialiste du secteur agricole à la FAO, qui a travaillé sur le développement de l’application en collaboration avec des agences partenaires de l’ONU.
D’après le même expert, l’application mobile est utile à deux niveaux. Pour les agriculteurs d’abord afin de mieux gérer leurs cultures, prévenir de nouvelles infestations de la chenille légionnaire d’automne et réduire les dégâts occasionnés.
Cette application est également un précieux outil pour l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de ce ravageur en leur fournissant une analyse vitale sur sa gestion, sa capacité de propagation et sur les risques posés par la chenille légionnaire d’automne. «Les agriculteurs et travailleurs agricoles devront d’abord identifier les infestations de la chenille légionnaire d’automne dans leurs cultures et télécharger les données nécessaires, l’application se chargera ensuite de calculer les niveaux d’infestation et leur permettra de prendre les mesures adéquates afin de faire face à la situation», précise la FAO.
En décembre 2017, le programme initié par la FAO et le Programme alimentaire mondial avait reçu 3 millions de dollars de la part du gouvernement japonais pour financer un projet de lutte dans Sud-Soudan où plusieurs régions ont connu la famine qui a touché près de 4,8 millions de personnes à travers le pays.
Avec le Matin.ma