La question de transférément de l’eau de la RDC vers le Tchad refait surface, mais laisse sans mot le gouvernement congolais. Après plusieurs alertes lancées par les scientifiques, c’est à la société civile congolaise de hausser le ton sur cette question. La CORAP (Coalition Réforme Actions Publiques), a porté à la connaissance du public, son refus d’accompagner ce projet non seulement parce qu’il viole la constitution et la loi sur l’eau, mais surtout qu’il impacterait négativement l’environnement.
« Notre motivation première est la préoccupation des populations. Aujourd’hui nous lançons un acte de plaidoyer et une sensibilisation auprès de la population congolaise pour qu’il comprenne que la Communauté internationale se ligue pour mettre en place un projet qui impacterait négativement l’environnement, le social et l’économie de notre pays », a déclaré le secrétaire technique de Corap, Emmanuel Musuyu.
Selon cette coalition des organisations de la société civile, «il y a plus du mal que du bien dans ce projet». Ainsi pour mener à bien la sensibilisation des congolais pour barrer la route au projet de transférément des eaux de l’Ubangi vers le lac Tchad, ces associations de la société sivile ont lancé la campagne «touche pas à ma rivière, touche pas à mon fleuve et touche pas à mon eau».
« Nous nous engageons à mobiliser l’opinion nationale et internationale pour que ce projet n’aboutisse pas. S’il y a des démarches à faire ou des décisions à prendre, il faudrait respecter les lois du pays. Cette campagne que nous avons lancé aujourd’hui permettra d’accorder plusieurs voies pour atteindre notre objectif », a souligné Monsieur Musuyu.
Tout en fustigeant le silence du gouvernement sur cette question, et sa non participation aux différentes rencontres organisées par la CBLT (Comission du Bassin du Lac Tchad), la société civile a formulé quelques recomandations au gouvernement congolais, notamment la mise en place des mécanismes pour garantir la sécurité et la souveraineté nationale.
La CORAP demande également au gouvernement de se prononcer et donner sa position sur cette question tout en se référant aux textes de lois disponibles, pour éclairer la population sur le statut de la RDC et son absence dans les réunions internationales autour du projet Transaqua.
A la Communauté internationale, elle a exigé le respecter de la souveraineté de l’Etat congolais dans le traitement de ce projet. Et au Parlement congolais, la convocation des ministres concérnés par ce projet afin de repondre au préocupations soulevées.
En attendant, la population devrait rester vigilante et débout pour protéger sa mère nourricière, et ne céder à aucune sorte de menace.
Jennifer LABARRE
2 commentaires sur “Eau : La société civile congolaise dit non au projet Transaqua”
Puisque la Communauté internationale veut revivifier les abords du Lac Tchad afin de couper l’adhésion aux thèses des terroristes qui y grouillent, le mieux à faire serait de construire de pipes-lines jusqu’à Banana et y puiser l’eau du fleuve. Le projet serait cher mais n’aurait pas d’impacts environnementaux qu’on craint aujourd’hui si on puisait au niveau de l’Ubangi.
Au delà du coût, J’estime que la proposition de capter l’eau à l’embouchure vers banana serait une façon de sacrifier la mangrove qui se développe dans les eaux saumâtre…