Les arrivages de tortues léopard, de tortues à éperon africaines et de pythons royaux ont quasiment décuplé en dix ans, tandis que les ventes de peaux sont aussi en augmentation, selon l’étude de l’ONG Traffic.
Ces importations sont pour une bonne part légales mais toutes les espèces concernées par l’étude sont protégées par la Convention sur le commerce des espèces sauvages menacées (Cites). “Le commerce légal d’animaux sauvages entre l’Afrique et l’Asie a jusqu’à présent été ignoré dans une large mesure“, explique Willow Outhwaite, co-auteur de l’étude qui vise à “combler certaines de nos lacunes concernant ces échanges vastes et complexes“.
L’organisation de défense des animaux s’est appuyée sur des données relatives aux exportations et aux importations. Depuis 2006, plus d’1,3 million d’animaux vivants et plantes, 1,5 million de peaux et 2.000 tonnes de viande ont été exportées d’Afrique vers l’Asie de l’Est et du Sud-Est, d’après l’étude.
Les importations de ces pythons et des deux espèces de tortues sont passées de 8.488 en 2006 à 78.295 en 2015. Ce commerce peut avoir des conséquences sur la faune africaine, relève Traffic. Les populations de tortues léopard sont en déclin à cause des prélèvements non durables. Quant aux tortues à éperon sauvages, la troisième plus grande tortue du monde, leur commerce est interdit depuis 2000.
La majorité des peaux importées en Asie sont cependant des peaux de crocodiles, qui servent notamment au Japon et à Singapour dans la maroquinerie de luxe
Avec le vif
2 commentaires sur “Biodiversité : les importations d’animaux africains protégés explosent en Asie”
Il faut sensibiliser d’abord les politiques qui doivent endiguer la pauvreté endémique dans un continent qui devrait garder sa biodiversité intacte ou le moins possible entamée. Hélas!
Il y avait quelque 8000 pythons royaux, tortues léopard et tortues à éperon vendus aux pays asiatiques en 2006.