Conservation : ICCN, « en RDC, les exploitants du perroquet gris ne veulent pas être contrôlés »

Après la réserve émise sur le commerce du perroquet gris de la RDC, lors de la Conférence des parties à la CITES (Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), les menaces sur cette espèce n’ont fait que grandir. Les pays qui avaient soutenu la réserve de la RDC à savoir l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes Unis, se voient trahis par le non respects des engagements par la RDC, qui laisse traverser à ses frontières jusqu’au triple du quota lui dévolu. A l’occasion du 03 mars, date dédiée à la célébration de la Journée mondiale de la vie sauvage, Environews RDC a approché Paul Lemvo, le directeur de cabinet du DG de l’ICCN pour faire le point sur cette question.

Paul Lemvo, directeur de cabinet du DG de l’ICCN

Interview

Environews RDC : Le pangolin et le perroquet gris sont des espèces très menacées sur le sol congolais. On pointe du doigt l’ICCN qui ne parvient pas à règlementer comme il avait promis à la CITES, le commerce du perroquet gris, et que les pays qui avait soutenu sa réserve lors de la COP17, se sont retirés pour non-respect des engagements, quel est le point de vue de votre institution ?

Paul LEMVO : Ce n’est pas que l’ICCN n’arrive pas à faire son travail. Les pays avaient soutenu la réserve de l’ICCN parce que nous avions donné des arguments. La CITES dont nous sommes l’organe de gestion aujourd’hui n’interdit pas le commerce. Mais elle le règlemente et l’ICCN règlemente ce commerce au niveau national.

Mais c’est plutôt à l’interne qu’il y’a des problèmes. L’ICCN n’est pas accompagné par les exploitants qui veulent que le commerce de la faune sauvage se fasse en désordre. Ils veulent créer un flou, Car personne ne veux être contrôlée.

Nous voulons tout simplement appliquer les règles du jeu et que tout le monde s’implique dans l’application de ces règles et le reste se passera correctement. On a déjà commencé les échanges avec les exploitants pour leur faire comprendre ce que nous voulons.

Environews RDC : C’est la journée mondiale de la vie sauvage, quel est le message de l’ICCN à cette occasion ?

Paul Lemvo : Le seul et le plus grand message c’est de protéger notre biodiversité, de protéger notre faune et de mettre tous les moyens, chaque congolais doit vraiment s’engager à ce que la nature de notre pays soit bien protégée. Parce qu’il y va de notre avenir et de l’émergence de la RDC.

Réalisée par Alfred NTUMBA

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