« Après avoir parcouru le processus de conversion et d’assainissement, l’autorité a décidé d’amorcer le processus de la levée du moratoire sur les forêts congolaises». C’est le point de vue du gouvernnement de la RDC sur cette question. L’annonce a été faite par le Directeur général en charge des forêts du ministère de l’Environnement, José Ilanga, ce mardi 27 février, à Kinshasa.
« Le ministère de l’Environnement et développement durable a entrepris la démarche de la levée du moratoire parce qu’il est convaincu de connaître la ressource, et en dispose des données », a précisé Monsieur Ilanga.
Cette decision ferme du ministère est la reponse à la mauvaise interprétation de la troisième condition devant être accomplie avant la lévée de ce moratoire.
« La troisième condition fait mention de la programmation géographique de futures allocations et non du macro et micro zonage, et cela, avec un processus consultatif. Le macro zonage est lié à l’aménagement du territoire de la RDC, un long processus qui prendra au moins 10 ans. Il n’a pas été question de conditionner la levée du moratoire par le macro zonage », a-t-il clarifié.
Pour le directeur Ilanga, en termes claires, il s’agit de s’assurer de la reconnaissance de la ressource et d’en décider de son affectation. Dans les grandes provinces forestières de la RDC, à savoir l’ex Bandundu, l’ex Equateur et l’ex Province Oriental, les travaux de programmation géographique sont en cours. Et ceci ouvre la voie au ministère de lancer les travaux de réflexion sur la levée dudit moratoire
De l’illégalité dans la réhabilitation de 3 concessions
Repondant aux accusations portées par les detracteurs du ministre de l’Environnement, Amy Ambatobe, le directeur en charge des forêts a tenu à préciser que la réhabilitation de ce 3 concessions forestières n’est pas illégale, car faisant état des anciens titres non concernés par le moratoire.
« Nous ne disons pas qu’il y a illégalité dans l’octroi mais plutôt dans l’abrogation parce qu’on a confondu le statut de ces concessions en le mettant dans les titres concernés par le moratoire», a-t-il expliqué à la presse.
S’agissant des entreprises considérées comme fictives par les organisations de la société civile, le directeur général de forêts affirme l’existence physique de ces sociétés chinoises. «Nous ne pouvons pas signer des contrats avec des personnes morales ou physiques qu’on ignore».
Au regard des enjeux économiques, l’expert précise que le pays a tout intêret à lever ce moratoire dont l’impact négatif n’est plus à démontrer sur le plan socio-économique de la RDC.
Jennifer LABARRE