Forêt : Amy Ambatobe viole le moratoire et marche sur les traces de Bienvenu Liyota

Le Ministre de l’Environnement et développement durable, Amy Ambatobe a réattribué de concessions forestières, en violation du moratoire sur les forêts de la RDC, aux entreprises chinoises non autrement identifiés. Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 20 février à Kinshasa, Greenpeace Afrique a dénoncé l’acte posé par le Ministre de l’Environnement, et appelle le gouvernement congolais à révoquer ces nouvelles concessions et à sanctionner toutes les personnes impliquées dans ce coup.

Ministre congolais de l’Environnement et développement durable, Amy Ambatobe, lors de la signature du communiqué conjoint entre RDC et Brazzaville, sur la protection des tourbières de la cuvette centrale

Les deux entreprises au cœur du scandale seraient les mêmes qui ont été citées dans le rapport de Greenpeace en 2016. Ce rapport, mettait en cause, le ministre honoraire en charge de l’environnement, Bienvenu Liyota pour leur avoir attribué illégalement les mêmes conséquences concessions pour forestières.

Ces 3 concessions rétablies le 1er février 2018 ont été réattribuées aux compagnies d’ exploitation forestières, La Forestière pour le Développement du Congo (FODECO) et La Millénaire Forestière (SOMIFOR), dont les sièges à Kinshasa restent introuvables.

« Aujourd’hui, le Ministre de l’Environnement a rétabli environ 650.000 hectares de concessions forestières illégales annulées en Août 2016, par son prédécesseur Robert Bopolo. Nous déplorons cette répétition des faits commis par le plus haut cadre de l’Environnement. Malheureusement, c’est fait pour des intérêts personnels. Et ces intérêts personnels sont en train d’impacter négativement sur les forêts congolaises, et les peuples autochtones », a déploré la responsable de campagnes forêt de Greenpeace, Irène Wabiwa.

Selon Greenpeace, deux de trois concessions forestières au cœur de la polémique, empiètent sur les 145.000 Km2 de tourbières récemment découvertes en RDC. L’expansion de l’exploitation forestières dans ces zones pourrait être l’une des plus grades menaces pour la préservation de ces tourbières.

Greenpeace s’interroge tout de même sur ce rétropédalage du ministre congolais de l’Environnement, Amy Ambatobe, qui lors de son passage sur le navire Esperanza, s’était solennellement engagé à protéger les tourbières de la RDC.

Pour le Directeur exécutif de la Rainforest Foundation UK, Simon Counsell, l’établissement de nouvelles concessions forestières envoie un signal clair à la communauté internationale que « le gouvernement de la RDC est en train de faire une croix sur toute ambition de réduire les émissions liées à la déforestation ou à la dégradations des forêts ».

Cette organisation de la société civile souhaite que les donateurs comme la Norvège ou la Banque mondiale, réévalue la crédibilité de programmes REDD+ en République démocratique du Congo.

En attendant, du côté du ministère incriminé, aucun son de cloche n’est encore émis pour contredire ce nouveau rapport.

Alfred NTUMBA

 

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