Les autorités Sud-Africaines ont déclaré un état de catastrophe naturelle dans tout le pays ce mardi 13 février. En cause, la sécheresse sans précèdent qui frappe la ville du Cap depuis des mois. Cette deuxième agglomération du pays, est menacée d’une rupture d’approvisionnement en eau potable. Les réserves sont tellement basses que les robinets pourraient être à sec d’ici quelques semaines.
C’est une décision qui a été publiée dans le journal officiel après une réévaluation de la gravité de ce phénomène. L’Etat de la nation arc-en-ciel a mandaté toutes les institutions publiques afin de mettre en œuvre les plans d’urgence, l’aide immédiate et les mesures de constructions nécessaires.
Le jour zéro (NDLR jour de rupture totale d’approvisionnement en eau potable) qui devrait avoir lieu en mi-avril a finalement été reporté à la semaine du 4 juin. Un retardement consécutif à la restriction imposée au 4 millions d’habitants de cette ville invités à n’utiliser que 50 litres d’eau par personne, par jour. Pour faire respecter ces mesures de restrictions, les autorités ont menacé d’infliger des amendes à ceux qui dépasseraient ce seuil.
Dans l’éventualité où le jour zéro arriverait, les Captoniens devront s’approvisionner dans 200 points de collectes d’eau où ils pourraient recevoir 25 litres d’eau par jour et par personne.
En attendant, les autorités multiplient des efforts pour lancer l’usine de désalinisation des eaux de mer pour pallier à cette situation, tout en déplorant le coût exorbitant qui va avec.
Selon les experts, la sécheresse qui a sévit ces dernières années en Afrique australe a été aggravée par le phénomène El-niño. Mais des très fortes pluies ont permis de refaire des précieuses réserves d’eau dans plusieurs zones, à l’exception de la ville du Cap qui reçoit l’essentiel de précipitations pendant l’hiver austral, soit à partir du mois de juin.
Plusieurs villes sur les traces du Cap
La sécheresse est l’une des conséquences du réchauffement climatique. Plusieurs villes dans le monde sont confrontées à ce phénomène mais à des fréquences différentes. Outre la ville de Californie qui fait face à une sécheresse d’une grande ampleur, les villes de Pékin Mexico et Téhéran ne sont pas loin de tomber dans la même situation que Cap town, avertissent les experts. La colère météorologique de ces dernières années assèche les réserves d’eau, rendant ainsi l’accès à cette ressource de plus en plus difficile.
Le continent Africain est aussi candidat à ces dessèchements des réserves d’eau douce à cause de la baisse de pluviométrie, de l’avancée du désert du Sahara et du phénomène El- niño.
Avec la croissance démographique que connaît la planète, l’accès à l’eau potable risque de devenir quasi-impossible pour plusieurs personnes au regard de l’évolution de la situation météorologique.
Sur les 100 % d’eau qui couvre la terre 97 % sont salées et seuls 3 % sont douces. 2,4 % de cette eau douce se trouvent en forme decalottes glaciaires au pôle Nord. Et les 7 milliards de terriens ne se partagent que 0,6 % d’eau douce exploitable. D’où les esprits les plus avisés prédisent déjà une prochaine guerre de l’eau.
Thierry-Paul KALONJI