Forêt : Kinshasa et Brazzaville s’accordent pour promouvoir les tourbieres de la cuvette centrale

Le Ministre de l’Environnement et développement durable de la RDC, Amy Ambatobe, et son homologue de la République du Congo, Arlette Soudan Nonault ont échangé ce samedi à Kinshasa, sur la nécessité de mettre en place une coordination pour la protection et la valorisation des tourbières, recemment découvertes par les scientifiques en RDC et au Congo Brazzaville.

Poignet de mains entre les ministres de l’environnement de la RDC, Amy Ambatobe et du Congo Brazzaville, Arlette Soudan Nonault, à Kinshasa. Photo Alfred NTUMBA /Environews

La séance de travail qui a mis au tour de la table, les experts de deux Congo, a permis à ce derniers de planifier les actions conjointes à mener pour la promotion de ces tourbières afin de les valoriser au profit des populations et de la planète. Mais surtout, d’attirer des financements conséquents pour la protection de ces gigantesques réserves de carbone, les premières au monde.

Dans un communiqué conjoint qui a marqué la fin de travaux de Kinshasa, les deux ministres ont réitéré leur engagement à travailler en synergie pour la protection de ces tourbieres qui jouent un rôle important dans la séquestration de carbones.

Ils ont par ailleurs promis de continuer à sensibiliser les populations congolaises sur l’importance des tourbieres ainsi que leur protection.

Une réunion à Brazzaville sur la tourbière

L’organisation à Brazzaville, au mois de mars prochain, de la 3ème réunion des partenaires de l’initiative mondiale sur les tourbières (IMT), a été également au centre des échanges entre les deux parties. A ce sujet, l’option de la mise en place d’un comité conjoint pour l’organisation de ladite rencontre a été levée.

Outre la RDC, la réunion de Brazzaville devra regrouper les autres pays des régions tropicales couvertes par les tourbieres, à savoir l’Indonésie et le Pérou. La rencontre devra également favoriser le renforcement des capacités de parties prenantes pour la conservation, la restauration et la gestion à long terme des tourbières.

Il sera aussi question de trouver un consensus sur la vision à l’horizon 2050, les objectifs stratégiques 2020-2030, ainsi que les étapes clés pour une action conjointe de 2018-2020 par les partenaires de l’IMT.

Pour rappel, les tourbieres récemment découvertes dans la cuvette centrale (RDC-Congo Brazzaville), couvrent environs 145.000 kilomètres carré. Ces espaces maraicageux ont déjà piégé près de 30 milliards de tonnes de carbone.

Alfred NTUMBA

 

 

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6 commentaires sur “Forêt : Kinshasa et Brazzaville s’accordent pour promouvoir les tourbieres de la cuvette centrale

  1. Bonjour cher Alfred, nous encourageons cette volonté. Je reviens du terrain pour une mission de prospection et récolte des échantillons des tourbes de la cuvette congolaise, il est souhaitable que la politique s’associe avec les techniciens de terrain pour orienter convenablement le dossier congolais en cette matière. Il nous faut une politique spécifique sur les forêts inondées et inondambles à tourbières. Le document politique doit être intégré et scientifiquement solide.
    Emmanuel-Tsadok N. MIHAHA, Coordonnateur RAIFORCO

    1. Bonjour Cher monsieur,
      je suis très heureuse que vous vous intéressez aux tourbières du Congo plus précisemment celles de la Cuvette Congolaise. Si possible j’aimerai avoir plus de détails sur cette mission. etiez vous avec le Docteur Simon Lewis et la docteur Greta?

  2. bonjour Monsieur, que faire pour gagner une mission de terrain pour la prospection et la récolte des échantillons des tourbes dans la nouvelle province de la mongala/ RDC

  3. Bonjour, je suis étudiante en Doctorat travaillant sur les mangroves du Congo. Je felicite nos deux ministres pour cette grande initiative de vouloir conserver ces trésors qui peuvent représenter un très grand danger lorqu’on les pertube ou détruit. Par contre j’aimerai apporter une suggestion dans le texte. Au lieu de dire « Ces espaces maraicageux ont déjà piégé près de 30 milliards de tonnes de dioxyde de carbone » ce serait mieux de dire « Ces espaces marécageux ont déjà piégé près de 30 milliards de tonnes de carbone » car c’est le C qui est piégé et le CO2 est absorbé.
    Je solliciterai que les mangroves fassent aussi partie de la préoccupation de nos autorités car ces espaces verts sont largement en train d’être détruits par l’Homme.

    1. Merci beaucoup chère Rita pour votre contribution très pertinente. Au niveau de la rédaction nous prenons en considération votre observation.Par ailleurs nous n’avons pas été sur le terrain avec le Dr. Simon, mais il y’a plutôt M. Mihaha Emmanuel qui vient de là et qui a ramené quelques échantillons…

      Je souhaite que vous vous mettiez en contact avec lui pour des amples informations à ce sujet.

      Alfred NTUMBA

  4. Une richesse pour relever le défi de la pauvreté auprès des communautés habitant les zones inondables et la dégradation des forets humides de la cuvette centrale. Vraiment il faut que les gouvernements locaux s y investissent de tout coeur

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