Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo pourrait abriter en 2021, la 27ème Conférence des parties sur le climat (COP27). L’annonce a été faite par le ministre congolais des Affaires étrangères, Shé Okitundu, lors de la soirée Climat organisée à Kinshasa, par l’Ambassade de France, ce mercredi 31 janvier.
« Nous présenterons bientôt la candidature de Kinshasa, à la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, pour organiser la vingt-septième Conférence des parties sur le climat (COP27) en 2021 », a-t-il informé. Et d’ajouter que pour la RDC, « l’organisation de la COP27 à Kinshasa, donnera une impulsion forte à toutes les initiatives entreprises à l’échelle nationale en faveur de l’effort commun à réduire les causes globales de la déforestation et de la pauvreté ».
A en croire Monsieur Okitundu, Kinshasa souhaite concilier les potentiels de contributions de la forêt, au développement économique et sociale de la population. Ceci tout en assurant la bonne gouvernance forestière, la préservation de ce patrimoine inestimable et la réalisation des objectifs préalablement définis.
« Pour un pays aussi grand comme le nôtre, la République démocratique du Congo, mieux gérer la forêt, revient à bien gérer notre territoire, notre économie et notre avenir », a-t-il précisé.
Pourquoi ce regain d’intérêt ?
Après le dépôt des instruments de ratification de l’accord de Paris au Secrétariat de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en novembre 2017, l’on assiste à un regain d’intérêt de la RDC à occuper sa place de leadership environnemental au cœur de l’Afrique.
Est-ce un effet de mode, ou une vision qui prend corps dans l’air du temps ? Selon le Vice-premier Ministre, ministre des Affaires étrangères, cette motivation explique l’engagement pris de longues dates par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, qui vise à remettre le pays en position de leader dans les grandes thématiques transversales de l’environnement.
« Une politique nationale Congo climat est en cours de préparation. Articulée sur 5 grands mécanismes d’appropriation de principes de l’accord de Paris, cette politique innovatrice, nous amènera tout d’abord à renforcer notre dispositif juridique et à améliorer la coordination de tous les programmes et initiatives publiques ou privées en faveurs de la lutte contre les changements climatiques », a précisé le Vice-premier Ministre.
La République démocratique du Congo entend se rapprocher des nations sœurs détentrices de forêts tropicales, comme le Brésil et l’Indonésie pour faire bloc, afin de défendre ensemble leurs plans d’actions pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. She Okitundu n’est pas passé outre, pour s’interroger sur la compensation que doit bénéficier ces 3 pays (la RDC, le Brésil et l’Indonésie) en contrepartie de services environnementaux qu’ils offrent à la planète.
Tout porte à croire que la RDC est résolument engagée dans la recherche de son leadership environnemental longtemps renvoyé au second plan.
Loin d’être des intentions hasardeuses, néanmoins, d’aucun se pose la question de savoir, jusqu’où ira ce grand pays, qui a vu son pouvoir décisionnel dans le domaine de l’environnement profiter aux autres pays de la sous-région, notamment le Cameroun et le Congo Brazzaville ?
Wait and see !
Alfred NTUMBA