3 millions d’euros, c’est le montant que l’Union européenne vient d’allouer au Domaine de chasse de Bili – Uélé dans la partie nord de la RDC. La signature de la convention de subvention entre la délégation de l’UE et l’Ong AWF ( African Wildlife Foundation), a eu lieu à Kinshasa, le mardi, 16 janvier.
Ces financements s’inscrivent dans le cadre du programme ECOFAC VI, lancé l’année dernière à Douala au Cameroun. Ils sont destinés à renforcer la gestion de cette aire protégée et promouvoir le développement durable des activités agricoles en vue d’assurer le développement économique des communautés riveraines.
Ce projet de quatre ans prevoit également le renforcement des capacités techniques et materielles des eco-gardes existants. Il devra permettre au Domaine de chasse de Bili-Uélé qui compte une vingtaine de gardes de parcs, de rallonger ses listes du perdonnel de conservation jusqu’à atteindre progressivement environs 200 éco gardes.
Pour l’Union européenne, il est important de renforcer ce parc en nombre d’hommes, car il est la porte d’entrée de braconniers qui y transitent souvent pour mener des activités dans les autres parcs notamment dans le Garamba. Signalons que l’Ong AWF qui bénéficie directement de ces subventions apporte une contrepartie de 400 mille euros, ce qui ramène à 3,4 millions d’euros, le coût total de ce projet.
Les priorités de l’UE pour 2018
«Nous allons approfondir notre action. Nous voulons trouver de moyens additionnels pour assurer par exemple l’électrification au tour du parc national des Virunga, qui est une zone dans le Nord-Kivu qui a besoin d’etre stabilisée. Plutôt que d’attendre la stabilité par le développement, nous croyons que par le développement, nous pouvons atteindre la stabilité », a informé le chef de la délégation de l’UE à Kinshasa, Barte Ouvry.
Près de 30 ans durant, l’UE apporte son appui technique et financier au Parc national des Virunga. Malgré des circonstances extrêmement difficiles marquées par l’insécurité dans la région, l’Union européenne a toujours mené « une action suffisamment forte » pour faire la différence, a précisé M. Ouvry. «Nous avons l’impression que nous sommes entrain de trouver gain de cause du fait que pendant cette année, qui n’était pas facile du point de vue sécuritaire, le parc a attiré des milliers de touristes, c’est qui est une bonne nouvelle».
A en croire le chef de la délégation de l’UE à Kinshasa, l’action de son institution dans ce parc s’inscrit dans la durée. Cette action apporte non seulement des emplois, et de la croissance économique, mais elle contribue également au changement de l’image que l’on avait de ce plus ancien parc d’Afrique. « Tous ces touristes qui ont visité ce parc, deviennent des ambassadeurs de la République démocratique du Congo. Ils vont chanter les louanges de ce beau pays et de sa nature qui est extrêmement riche», s’est il félicité.
Selon les autorités de l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature), l’intervention de l’UE est salutaire pour la conservation de la biodiversité et le développement économique des communautés au tour des aires protegées. «C’est l’un de rares partenaires qui interviennent à chaque fois que nous avons besoin de lui», affirme-t-on dans la sphère décisionnelle de cette institution de l’Etat.
Rappelons que lors de son passage à Kinshasa, le directeur provincial de l’ICCN, le Prince Emmanuel de Merode avait fait état de recettes mobilisées grâce au tourisme dans les virunga au cours de l’année 2017, soit plus de 4 millions de dollars américains. Les 40% de ces recettes ont été retrocedés aux communautés riveraines du parc afin de financer leurs projets de développement.
Barte Ouvry espère vivement que les considérations politiques dues à la situation que traverse la RDC permettront à son institution de continuer à servir le peuple congolais surtout dans le domaine de la santé et de l’environnement.
P. Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “Conservation : l’Union européenne étend son intervention à Bili-Uélé”
Vraiment une bonne nouvelle pour cette réserve de bili-Uélé abandonnée depuis depuis une longue periode, nous serons content de participer comme fils de la province et surtout ingénieur forestier de formation.