Santé : 826 cas de choléra dont 32 décès enregistrés à Kinshasa

L’épidémie de choléra à Kinshasa est loin d’être maîtrisée. Malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires, 75 % de zones de santé, soit 26 sur 35 que compte la capitale sont touchées par cette épidémie a révélé l’ONG Médecins Sans Frontière(MSF), lors d’un point de presse tenu à Kinshasa ce mercredi 24 janvier.

Séance de formation des agents du Ministère de la Santé publique à la lutte contre le choléra à Kinkole. (Photo, Serge Ntumba/Environews-RDC)

Selon le MSF, de novembre 2017 à 22 janvier 2018, 826 cas de choléra dont 32 décès ont été enregistrés sur l’ensemble de la ville de Kinshasa.

« Nous sommes intervenus avec une prise en charge clinique de patients. Et avons mise en place 10 points de réhydratation orale, la surveillance épidémiologique, la sensibilisation de la population et le service d’ambulances » a expliqué le docteur Jean Liyolongo, coordonnateur du Pool d’urgence Congo de MSF. « Nous sommes passé de 30 ou 40 cas par semaine en 2017 à 100 ou 300 cas la dernière semaine ».

Le choléra est une maladie hautement transmissible. 90% des cas enregistrés sont dans 3 zones de santé Binza Météo, Camp Luka et Limete. Le MSF a mis en place deux unités de traitement de choléra à Pakadjuma (Limete) et Camp Luka (Kintambo) pour la prise en charge de patients.

« Il y a 3 zones sanitaires les plus touchées dans la ville. Celles de Binza Météo, Kintambo et Limete. Depuis le 16 janvier 2018, 157 patients ont été admis dans les unités de traitement dont presque 40% en état de déshydratation sévère, 133 sont déjà sortis et 1 cas de décès » a précisé docteur Jean Liyolongo.

Le gouvernement se mobilise

La ville de Kinshasa fait actuellement face à l’épidémie de choléra la plus importante de vingt dernières années. Le manque d’hygiène et d’assainissement dans les milieux de vie des habitants ainsi que les inondations ont aggravé la situation sanitaire de la capitale congolaise.

Pour lutter contre la propagation de cette maladie, le Ministère de la santé publique a mis en place un certain nombre de stratégies, notamment la sensibilisation de la population à la prévention de cette épidémie.

« Nous avons lancés la campagne il y a pratiquement 1 mois. Nous avons une approche combinée dont la sensibilisation et la mobilisation de masse (porte à porte), l’éducation, la désinfestation des milieux infectés et la distribution des kits communautaires. La campagne a débuté avec les zones de santé les plus touchées, Binza Météo, Camp Luka (quartier 1, 2, 3 et 6 ) et le quartier 1 Kintambo », a souligné le coordinateur du programme de lutte contre le choléra, le professeur Didier Bompangue. «On enregistrait 30 à 35 cas par jour, mais depuis le début de la campagne, 15 ou 20 cas sont enregistrés par jour ».

Les actions du programme de lutte contre le choléra vont s’étendre sur l’ensemble de la ville. Surtout dans les communes de Bumbu, Limete/Kingabwa et Kinkole,

Jennifer LABARRE

 

 

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Un commentaire sur “Santé : 826 cas de choléra dont 32 décès enregistrés à Kinshasa

  1. L’assainissement de notre milieux de vie nous concerne tous.
    Quand une épidémie se déclenche, personne n’est épargné. Le risque est partagé. Donc la gestion des déchets et des ordures doivent nous préoccuper autant que notre consommation. Nous consommons pour jeter où et comment nous jetons
    Il est temps de sensibiliser à fonds sur cette problématique de l’insalubrité, pour éviter que les maladies éradiquées datant ne refassent surface.
    Aujourd’hui c’est le choléra qui refait surface et demain ça sera quoi ?
    Vaut mieux prévenir que guérir, dit-on .
    Gérer, c’est prévoir.

    Gérer c’est prévoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *