Les conditions climatiques extrêmes ne seraient pas étrangères à l’épidémie de la dengue qui a touché certaines régions du Burkina Faso et du Sénégal il y a quelques semaines. Dans un entretien accordé à SciDev.Net, Alioune Badara Ly, le directeur adjoint du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) au ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal a affirmé qu’en plus des raisons liées aux comportements des populations favorisant la prolifération des vecteurs de la maladie, il y a probablement des facteurs liés au climat, notamment la température, l’humidité et les précipitations.
“Le réchauffement climatique va continuer à créer des conditions favorables au développement de vecteurs qui provoquent la dengue, mais aussi la fièvre jaune, le chikungunya et zika”, a-t-il précisé.
Déjà, une étude publiée en 2017 par Lancet Countdown, avait confirmé que les symptômes humains du changement climatique sont sans équivoque et potentiellement irréversibles, affectant la santé des populations du monde entier.
« Ces tendances de la maladie révèlent des augmentations mondiales de la mortalité due à la dengue, en particulier dans les régions Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes ; avec certaines années de pointe (dont 1998) associées aux conditions d’El Niño », peut-on également lire dans la revue britannique The Lancet.
Le changement climatique est aussi pointe du doigt dans la détérioration de la qualité de l’air, en particulier pendant les vagues de chaleur. Et avec l’augmentation de la pollution de l’air, la fréquence des maladies non transmissibles croît également, y compris l’asthme, le cancer du poumon et les maladies cardiaques.