Après plusieurs mois de collecte et traitement des données sur les émissions liées à la dégradation et la déforestation, la DIAF (Direction des inventaires et aménagements forestiers) du Ministère de l’Environnement de la RDC a procédé à la validation, ce mercredi 27 décembre, à Kinshasa, du document de soumission du NERF (Niiveau d’Emissions de Référence des Forêts) réalisé dans le cadre de la Redd+, avec l’appui de la FAO et la JICA.
«Nous esperons sincerement que cet important travail de construction du NERF permettra aux parties prenantes de prendre conscience des enjeux liés à la dynamique de la déforestation en RDC », a souligné le représentant de la FAO, dans son discours d’ouverture.
Ce document qui sera soumis en Janvier 2018 à la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique), résulte de l’ambition de la RDC de se doter d’un système national de surveillance des forêts capable de mésurer l’état et l’évolution des ressources forestières en vue de répondre aux exigences de cette institution des nations unies.
En effet, ce sytème national de surveillance des forêts a développé 3 piliers, à savoir, le système de surveillance des terres par satellite (SSTS) qui permettra de suivre l’évolution du couvert forestier afin de produire les données d’activités. L’inventaire forestier national (IFN) pour compiler les émissions de GES et leur absorbtion grâce à l’agriculture, la foresterie et l’affectation des terres. Et enfin le Niveau d’émissions de réféfence des forêts (NERF), qui permettra d’évaluer l’état des ressources forestières et mesurer les stocks de carbone dans les différents écosystèmes forestiers.
« Ces éléments permettront au pays de se faire évaluer au niveau international, et de gérer ses ressources afin de réduire les émissions de CO2», a précisé François Kayembe, directeur à la DIAF.
A en croire, André Kungu, coordonateur du pilier IFN, à la Direction des inventaires (DIAF) , ce document qui reprend la quantité des émissions et absorptions de CO2 à travers le pays, va contribuer aussi à la bonne gestion des ressources forestières.
« La RDC émet 13,8 giga tonnes de CO2 chaque année. Avec ces résultats, le pays devra répondre aux exigences de la CCNUCC en réduisant la déforestion et la dégradation des ses ressources forestières », a t-il précisé.
A l’issue de cette rencontre, quelques récommandations ont été proposées pour améliorer le contenu dudit document et assurer son opérationnalisation et sa fiabilité.
Jennifer LABARRE