C’est ce mardi 12 décembre que s’est ouvert à Paris le “one planet summit”. Un mini sommet pour le climat initié par Emmanuel Macron, pour tenter de sauver l’accord de Paris contre le réchauffement climatique, malgré le désengagement des États-Unis. C’est avec des gestes de bonne volonté que ce sommet a démarré.
La fondation Bill Gates a promis à cette occasion de consacrer 315 millions de dollars pour soutenir la recherche en agriculture, afin d’aider les plus pauvres des agriculteurs, notamment en Afrique, à s’adapter au changement climatique, a publié sciences et avenir.fr
Entre 2018 et 2020, 300 millions de dollars seront investis, notamment pour permettre d’aider à rechercher et sélectionner des semences de riz, de maïs ou de haricots résistantes aux sécheresses, à la chaleur ou aux ravageurs, selon un communiqué de la Fondation diffusé mardi à Paris.
Ils serviront aussi à trouver de nouvelles approches pour les maladies virales qui touchent le manioc et les patates douces, et à développer des techniques de gestion agricole en lien avec la préservation et la restauration de la fertilité des sols.
Par ailleurs, en association avec les fondations françaises BNP Paribas et Agropolis, basée à Montpellier, la fondation Bill Gates a annoncé le lancement séparé d’un programme de soutien de 15 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans à quelque 600 chercheurs africains et européens travaillant sur l’agriculture africaine et le changement climatique. “Chaque bourse portera sur trois ans” a indiqué à l’AFP Nick Austin, qui dirige l’équipe “développement agricole” au sein de la Fondation Bill Gates. “Nous voulons construire des équipes inter-générationnelles de chercheurs africains et européens pour faire augmenter la connaissance sur les besoins de l’Afrique” a declaré M. Austin.
Environ 800 millions de personnes pauvres, la plupart vivant en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud, dépendent de l’agriculture pour leur vie quotidienne et font face à des difficultés croissantes pour assurer leur subsistance en raison des effets du réchauffement climatique, a souligné la Fondation.
Citant des études scientifiques américaines, M. Austin a indiqué que les récoltes mondiales pourraient baisser de 23% d’ici 2050 en raison du réchauffement climatique. Pour la seule Afrique, les récoltes de maïs pourraient baisser de 20 à 50% dans le même temps.
Thierry-Paul KALONJI