Neuf jours après l’ouverture de la Cop 23 à Bonn, en Allemagne, les négociations sur le climat patinent toujours. Situation qui a poussé hier Laurent Fabius, instigateur de l’accord de Paris à lancer une alerte rouge pour appeler les négociateurs à s’engager à fond pour limiter le réchauffement climatique comme ils l’ont décidé à Paris en 2015.
La Cop 23 risque d’accoucher d’une souris, au regard des divergences qui caractérisent les Etats qui négocient depuis le 6 novembre dernier pour l’application de l’accord de Paris. Les « chiffres sont mauvais« , s’inquiète Laurent Fabius, ancien président de la COP21.
Ce dont il s’agit, c’est d’appliquer l’accord de Paris, Il faut que chaque pays s’engage et que périodiquement, il révise à la hausse ses engagements. Si on se contente de faire ce qu’on a fait jusque ici, cela ne suffira pas. »
Les pays du Sud sont déçus par l’attitude des pays du Nord qui ne veulent pas compenser le manque d’effort des États-Unis qui se sont retirés de cet accord. Mais, ce n’est pas fichu. Souligne celui qui a décrit l’accord de Paris comme ambitieux, à une condition, dit-il, « d’agir massivement et immédiatement »
Pour cet ancien locataire du quai d’Orsay il faut absolument agir avant 2020.
Thierry-Paul KALONJI